Le syndicat professionnel de l’hospitalisation privée fait des propositions pour une transformation de la gestion de la psychiatrie, dont la crise Covid a révélé le rôle primordial.Dans un document intitulé «La santé mentale dans les établissements privés» (1), rendu public courant mai 2021, la FHP souligne que «Les conséquences délétères de la pandémie de Covid-19 (…) ont mis sur le devant de la scène la prise en charge et l’accompagnement de la santé mentale».
Diagnostic critique de la politique de la psychiatrie en France
Dressant un diagnostic critique à moyen et long terme, la fédération rappelle entre autres que la maladie psychique se classe «au 3e rang des maladies après les cancers et les pathologies cardiovasculaires», que «le coût des pathologies mentales est supérieur aux dépenses formelles (…) pour la psychiatrie», mais aussi que «les dernières réformes engagées n’ont pas permis d’apporter une solution aux difficultés qui ont conduit tout le secteur à être en forte tension: aujourd’hui, les professionnels de la santé mentale constatent ainsi que l’organisation actuelle de la psychiatrie en France ne permet malheureusement pas d’aboutir à une prise en charge satisfaisante».
La «(R)évolution de la santé mentale» que l’organisation appelle de ses vœux doit s’appuyer sur «la complémentarité entre le secteur public et le secteur privé» et «le développement des alternatives à l’hospitalisation complète». Concrètement, la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) doit acter cette évolution, c’est-à-dire «garantir un maintien du financement sur le long terme», dont «les modalités (…) doivent être respectueuses, des secteurs privés et publics et de leurs spécificités pour renforcer le secteur». La FHP plaide aussi pour une organisation au plus tôt des «Assises de la psychiatrie et de la santé mentale», pour lesquelles «le calendrier, la méthodologie et l’accompagnement des acteurs doivent être conduits avec rigueur et dialogue».
1) Accessible en ligne sur le site de la FHP
Communiqué FHP – 12 mai 2021