La Confédération générale de l'encadrement et la Confédération française et démocratique du travail saluent à leur tour l'accord national interprofessionnel cadres.
Acté le 28 février 2020, l'accord national interprofessionnel sur l'encadrement était en discussion depuis 2017, en lien avec la fusion AGIRC-ARCO, autour de 2 points clés: une définition actualisée de l'encadrement et, corrélativement, la confirmation du rôle de l'APEC. Les organisations syndicales de salariés avaient abordé ce dialogue social en front commun.
La Confédération générale de l'encadrement (CFE-CGC) se prononcera sur le texte le 30 mars 2020. Non sans rappeler que «la négociation entre partenaires sociaux sur l’encadrement a connu de nombreuses vicissitudes liées au positionnement changeant de la délégation employeurs», elle en pointe les avancées. La «définition interprofessionnelle du personnel d’encadrement reprenant des éléments formulés par l’OIT» sera «la référence pour les nombreux salariés (…) dont les conventions collectives de branche n’incluent pas de dispositions applicables sur ce point». En outre, «le rôle important d’accompagnement des personnels d’encadrement et la légitimité du pilotage paritaire de l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) sont confortés et le périmètre de ses cotisants inchangé».
La CFE-CGC aurait toutefois souhaité que soit actualisée «la définition des catégories de personnels d’encadrement qui restent aujourd’hui encore fondée sur des niveaux d’arrêtés de mise en ordre des salaires obsolètes pouvant dater de 70 ans». Elle attend aussi, quelques «aménagements de forme» de la part des employeurs.
La CFDT se prononce favorablement à la fois sur le contenu et sur les modalités de l'accord. Elle estime en effet qu'il «démontre bien toute l’utilité du dialogue social national interprofessionnel». Un dialogue qui aura permis «de reconnaître la fonction d’encadrement plutôt que le statut (…), les spécificités de l’exercice de leur travail en leur offrant des droits et des garanties ancrés dans leurs réalités professionnelles». Pour la CFDT, «il constitue un point d’appui revendicatif pour le dialogue social de branches et en entreprise et pour chaque cadre, une grille d’analyse de ses conditions de travail et d’équilibre de vie».
L'organisation constate en outre qu'il reprend plusieurs dispositions qu'elle avait suggérées concernant l’éthique professionnelle, les conditions de travail, la formation, le droit syndical, l'égalité professionnelle.
Communiqué CFDT; Communiqué CFE-CGC – 12 mars 2020