L'ARP doute de l'indépendance du scénario gouvernemental en matière d'audiovisuel
La société civile des cinéastes de l'ARP émet des réserves sur le texte du projet de loi sur l'audiovisuel en discussion au Parlement.
La Société civile des auteurs réalisateurs producteurs (ARP) craint que le projet de loi sur l'audiovisuel «ne devienne une sorte de réforme des retraites “bis”, où le travail approfondi des parlementaires et des organisations pourrait être balayé par un arbitrage de l’exécutif, transformant une loi ambitieuse et nécessaire en un simple ajustement économique» et en appelle au Gouvernement pour qu'il revoie la copie.
L'ARP constate certes des avancées: «neutralité technologique», «couloir d’investissements pour le cinéma refusant toute mutualisation avec l’audiovisuel», «critères considérés pour apprécier l’indépendance de la production». Mais elle note aussi les réticences du ministre de la Culture et, en particulier, son «refus d'inscrire dans la loi» les principes relatifs au «statut du producteur délégué», à «l'indépendance de la création», à la «lutte efficace contre le piratage via la transaction pénale». Pour le gestionnaire et protecteur des droits d'auteurs, il conviendrait également de clarifier le point clé du «respect du droit moral des auteurs».