Un nouvelle association professionnelle voit le jour dans le secteur des transports et de la logistique, saluée par la Fédération nationale du transport routier (FNTR), France Logistique, dont la création est officialisée le 8 janvier 2020. L'ancienne ministre Anne-Marie Idrac, première présidente, indique que «France Logistique n’est pas une organisation professionnelle de plus. Elle traitera des sujets communs à l’ensemble de la chaîne logistique sans se substituer aux compétences des différentes fédérations déjà existantes».
Acteurs professionnels et pouvoirs publics associés pour relancer la filière logistique
Pour la FNTR, il s'agit d'un outil de «dialogue inédit entre la filière et les pouvoirs publics», puisque France Logistique «rassemble à la fois des organisations et associations professionnelles de la filière ainsi que des entreprises qui souhaitent contribuer au projet (transporteurs, logisticiens)» et des représentants des pouvoirs publics, via son «Comité exécutif logistique qui étudie, élabore et veille à la mise en oeuvre des décisions concernant l’ensemble de la filière» et qui est «composé du directeur général des Infrastructures des transports et de la mer, du directeur général des entreprises».
Le président de la FNTR, Jean-Christophe Pic, est nommé à la vice-présidence de la structure, au sein de laquelle sont directement associées: l'Union TLF, l'OTRE, l'Association française pour la logistique, l'Association française de l’immobilier logistique, l'Association des utilisateurs de transport de fret, l'Association pour le développement de la formation professionnelle transport et logistique. La Fédération du commerce et de la distribution, la Confédération française du commerce de gros et international, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance y sont associées à titre de partenaire. L'organe délibérant de la structure est un conseil d'administration composé à parité de représentants des collèges des associations et organisations et des entreprises. Celui-ci est assisté par un Conseil scientifique et par des groupes de travail réunissant les fédérations partenaires, des personnalités académiques et/ou qualifiées.
Concilier compétitivité et transition écologique
En charge notamment «de préparer les comités interministériels de la logistique (CILOG)», l'association se donne pour vocation à plus long terme de faire revenir la France dans le «top 10 mondial», sachant que «malgré des infrastructures de qualité et des capacités fortes d’innovation, la filière logistique française souffre d’un réel manque de compétitivité», situation «qui s’explique en partie par une coordination insuffisante des acteurs français et une absence de visibilité en termes d’évolutions réglementaires et fiscales». Son action s'inscrira à la fois dans les champs de la «compétitivité» de la filière, de «l'image (…), de l'évolution des métiers et des compétences», de «nouveaux modes d’organisation» et de «planification» de la logistique, en compatibilité avec la «transition énergétique».
D'ores et déjà il est prévu de mettre en œuvre un «baromètre annuel (…) sur la base d’un panel d’indicateurs partagés par les acteurs de la filière et les pouvoirs publics».
Le ministère de la Transition écologique et solidaire, par la voix notamment de Jean-Baptiste Djebbari, a tenu à rappeler que «Cette démarche fait suite à une demande du Premier ministre formulée au moment de la remise du rapport Hémar/Daher, en septembre dernier» et s'est félicité que «toutes les grandes fédérations et associations du secteur aient répondu positivement à l’appel du Premier ministre».
Communique FNTR – 9 janvier 2020; Communiqué ministère de la Transition écologique, dossier de presse France Logistique – 8 janvier 2020