La fédération hospitalière réitère son appel à un financement correct de la psychiatrie

La fédération des hôpitaux publics appelle le Gouvernement à redonner des moyens au secteur de la psychiatrie, par des financements immédiats et par une réforme de plus long terme. L'interpellation de la FHF intervient suite à un rapport de la Cour des comptes «portant sur l’organisation des soins en psychiatrie», lequel «confirme le sous-financement chronique de la psychiatrie publique» et, ce faisant, le bien-fondé des alertes réitérées de l'organisation professionnelle aux pouvoirs publics.

Rappelant qu'en outre «la crise épidémique entraîne l’apparition de nouveaux troubles qui appellent une réponse en termes de santé publique», la fédération de l'hospitalisation publique demande que l'État adopte une «vision stratégique», plutôt que de laisser les ARS, vu la «faiblesse des ressources allouées au secteur public» à se «retourner vers les cliniques privées pour augmenter l’offre de soins». Cette vision stratégique doit se traduire par une «réforme du financement (…) pour sortir d’un modèle inéquitable et néfaste». Mais il y a urgence à «une remise à niveau des ressources des établissements publics» dès 2021, que ne permet pas «l’évolution minimale du budget de la psychiatrie (ONDAM-psy),fixée à 1,9% par un protocole signé par la FHF et la ministre de la Santé en 2019».

Communiqué FHF – 17 février 2021

La CGT Culture dénonce une réforme du ministère sans méthode

Pour la fédération Culture du syndicat CGT, la réforme en cours de l'organisation centrale du ministère de la Culture doit faire l'objet d'un vrai dialogue social avec les syndicats sur les moyens, les missions, l'emploi, l'organisation. L'organisation syndicale considère, certes, que «la création (d'une-NDLR) nouvelle délégation («à la transmission, aux territoires et à la démocratie culturelle») soit l’opportunité d’envisager l’action du ministère à travers de nouvelles perspectives», mais que, dans l'ensemble, la réforme «bafoue (…) les principes de la démocratie sociale et participative», négligeant l'avis des organisations représentatives sur «les questions de suppression d’emplois, de pérennité des missions, de report de charges de travail, de formalisation des coopérations entre directions et services, ni de conditions de travail des agents publics». Après avoir interpellé par courrier, la ministre de la Culture (8 février 2021), la CGT Culture dénonce la «méthode Bachelot».

Communiqué CGT Culture – 16 février 2021

La Coordination rurale surveille un projet de loi Climat trop judiciarisé

Le syndicat agricole émet des réserves sur le projet de loi Climat, qu'il juge très judiciarisé et ce aux dépens de la profession. La Coordination rurale se félicite, certes «que les nouveaux délits de mise en danger délibérée de l’environnement et de pollution aient été circonscrits principalement aux IOTA (autorisations d'ouvrages prévue par la loi sur l'eau–NDLR) et ICPE (installations classées de protection de l'environnement-NDLR), mais aussi qu’ils aient exclu la responsabilité pénale en cas d’utilisation de substances autorisées», mais demande «la circonscription du délit d’écocide au cas d’intention de nuire et l’instauration de peines proportionnées aux activités non-industrielles».

Elle s'oppose, par ailleurs, à une «taxation des engrais azotés», souhaite qu'une évaluation de l'impact sur la filière de production animale d'une alternative végétarienne dans les collectivités locales soit mise en œuvre. En revanche, elle soutient la mesure de lutte contre «l’artificialisation des sols».

Communiqué Coordination rurale – 16 février 2021

Les syndicats de salariés inquiets pour la gouvernance responsable de Danone

Plusieurs syndicats de salariés s'inquiètent de la main mise de fonds d'investissements sur le groupe Danone et de la remise en cause d'un dialogue social de qualité. Ainsi, de la fédération Agriculture de la CFDT, qui dénonce «des attaques successives des gestionnaires d’actifs londonien (BluBell Capital) puis du Wisconsin (Artisan Partner)» en vue de modifier la gouvernance du Groupe, au motif «des performances boursières et opérationnelles moins bonnes que celles de ses concurrents». La FGA-CFDT, qui plaide pour le maintien de la gouvernance actuelle, juge ces «actes de déstabilisation» d'autant plus inacceptables «dans cette période de transition numérique et climatique doublée de la crise sanitaire, où la nécessité de mener de vraies politiques sociales est criante». 

La fédération de l'agriculture de Force ouvrière (FGTA-FO) dénonce également une «remise en cause de l’actuelle gouvernance de Danone, qui a abouti à faire du groupe une entreprise à mission, qui viendrait mettre à mal un fleuron industriel français dont la stratégie est basée sur la croissance et la responsabilité sociale et environnementale» et appelle les «pouvoirs publics (à-NDLR) sauvegarder la souveraineté économique française, défendre l’emploi chez Danone et (…) notre modèle social face aux attaques de fonds prédateurs qui se multiplient avec la crise».

Le syndicat national des industries agro-alimentaires affilié à la CFE-CGC (SNIA2-CGC) indique, pour sa part: «Les représentants des salariés, également actionnaires de leur compagnie (à la même hauteur que les fonds activistes) défendront la gouvernance actuelle dans leurs intérêts mais aussi celui des actionnaires qui misent sur une stratégie basée sur la confiance des consommateurs avec une rentabilité raisonnable sur le moyen et le long terme».

Communiqué SNIA2-CGC – 16 février 2021; Communiqué FGA-CFDT – 15 février 2021; Communiqué FGTA-FO – 14 février 2021

Pour FO Cheminots, l'éclatement de la SNCF est sur les rails

La fédération Cheminots du syndicat Force ouvrière considère que le nouveau projet d'entreprise «Tous Sncf» préfigure, en réalité, son éclatement et prône le retour à une gestion étatique préservant son unité. FO Cheminots constate en effet que le but annoncé de «renforcer l'unité du Groupe» entre en contradiction avec les principes mis en avant («subsidiarité», «faire confiance à l’expertise des équipes locales», «préserver la concurrence». Le syndicat s'en inquiète d'autant plus après la parution du décret autorisant le «transfert de gestion de lignes ferroviaires d’intérêt local ou régional à faible trafic et le transfert de missions de gestion de l’infrastructure sur de telles lignes», et de la «poursuite de l'ouverture à la concurrence», dont les incidences sur le cadre de travail futur des cheminots posent questions.

Communiqué FO Cheminots – 15 février 2021

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