Appel collectif à un engagement public fort en faveur de l'habitat inclusif

Une quinzaine d'organisations professionnelles, associations, ONG, souhaitent que les pouvoirs publics accentuent leur effort en matière de soutient à l'habitat inclusif. Le collectif multi-professionnel, incluant notamment les syndicats Union nationale de l'aide à domicile, réseau ADMRMutualité française et Union sociale pour l'habitat, salue certes «le rapport sur le rapport sur le déploiement de l’habitat inclusif à Denis Piveteau (…) et Jacques Wolfrom», ainsi que l'inscription dans la loi de finances 2021 du dispositif «Aide à la vie partagée».

Il reste qu'une véritable «stratégie nationale» est souhaitable, en matière notamment de «pilotage partenarial au niveau national» et territorial via «la Conférence des financeurs de l’habitat inclusif dans chaque département». Le collectif suggère aussi, afin de soutenir des expérimentations locales, de «faire évoluer le cadre qui s’applique au volet immobilier (…), par des financements articulés avec ceux du projet social».

Communiqué commun USH, Mutualité française, Una, Unapei, ADMR, APF France Handicap, Arche en France, Association Monsieur Vincent, Croix-Rouge Habitat, Ensemble autrement, Fédération Simon de Cyrène, GAPAS Habitat Humanisme, HAPA – 22 février 2021

Le Modef ne veut pas que l'agriculture se perde en « énergie verte »

Le syndicat professionnel de défense des exploitants familiaux réaffirme la nécessité de prix rémunérateurs plutôt que de ressources d'appoint liées aux énergies vertes. Pour le Modef, il n'est pas question que «les agriculteurs deviennent des “agro-énergéticien” au détriment de leur mission de production de produits alimentaires de qualité», ce d'autant que l'avantage financier apporté par la production d'énergies renouvelables est contrebalancé par plusieurs inconvénients (sur le foncier notamment). La solution au revenu agricole reste, en tout état de cause, la fixation de «prix rémunérateurs». Et le Modef de préconiser un référendum sur le thème «un agriculteur français doit-il nourrir la population ou produire de l’énergie ?».

Communiqué Modef – 22 février 2021

Les professionnels de la viande ulcérés par la décision du maire de Lyon sur les cantines

Les syndicats professionnels de la filière élevage et viande dénoncent la décision idéologique du maire de Lyon de supprimer la viande au menu des cantines scolaires. Pour la CFBCT, qui rappelle que Lyon est «la ville de Bocuse et place forte de la charcuterie française», «il est du devoir de nos élus de garantir aux enfants une alimentation adaptée à leurs besoins nutritionnels». Et de rappeler que: «Les artisans bouchers-charcutiers militent depuis toujours (…) pour une alimentation de qualité, saine, variée et de saison. La viande fait partie de cet équilibre alimentaire».

Culture Viande, par la voix de son président Gilles Gauthier «regrette que l’idéologie politique puisse à ce point devenir préjudiciable à l’équilibre alimentaire des enfants», apporte son soutien «avec force et fierté la filière Élevage et Viande de toute la région lyonnaise et (…) aux manifestations d’éleveurs qui se tiennent à Lyon», et se félicite des positions des autorités publiques (ministère de l'Agriculture, ministère de l'Intérieur).

Communiqué Culture Viande – 22 février 2021; Communiqué CFBCT – 21 février 2021

La Coopération agricole entend compléter la nouvelle stratégie commerciale de l'UE

La Coopération agricole «salue la volonté affichée par la Commission européenne d'appuyer l'importante réforme de l'Organisation mondiale du commerce et de placer la durabilité au centre de sa nouvelle stratégie commerciale». Elle insiste toutefois sur la nécessité de préserver en même temps «la compétitivité du secteur agricole et agroalimentaire» en actionnant plusieurs leviers (exigence de normes équivalentes aux standards européens, synchronisation des agendas mondial et européen, promotion des standards de production français et européen…) que Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, juge fondamentaux pour «la souveraineté alimentaire de la France et de l'Europe». 

Communiqué Coopération agricole - 22 février 2021

La CGT dénonce la loi sur la prévention santé au travail

Le syndicat CGT réaffirme son opposition au projet issu de loi validant l'accord interprofessionnel sur la sécurité au travail insuffisant à prévenir les risques professionnels. La Confédération considère qu'il consiste surtout à «déresponsabiliser les employeurs en termes de santé et de sécurité» (via la création d'un «passeport prévention»), à autoriser, de manière indue, «l’accès (…) au dossier médical partagé (DMP) par le médecin du travail», à générer un risque de pression sur le salarié via le principe de «RDV de liaison permettant à l’employeur de rencontrer le salarié avant le médecin du travail». A contrario, souligne la CGT, «rien dans l’ANI, ni dans la loi, n’oblige l’employeur à trouver de vraies solutions d’adaptation du poste de travail ou de reconversion dans l’entreprise afin d’éviter le licenciement pour inaptitude».

Communiqué CGT – 19 février 2021

L'ajustement de la réglementation environnementale salué par les acteurs de la construction

Les professionnels de l'immobilier, de l'architecture, de la construction, se félicitent de la nouvelle position du Gouvernement à propos de la réglementation environnementale. La Confédération de l'artisanat, la Fédération nationale du bâtiment et son Pôle habitat, la Fédération des Scops BTP, la Fédération des promoteurs immobiliers, l'Union sociale pour l'habitat, l'Union des syndicats d'architectes, l'Union des économistes de la constructions «saluent les avancées, fruit des nombreux échanges de la filière avec l’Administration et les cabinets (des ministres-NDLR)», à savoir: «le décalage de l’entrée en vigueur au 1er janvier 2022, la modification des échéances suivantes (…) et la consolidation d’une clause de revoyure récurrente»; «la mise en place d’un observatoire national qui permettra un véritable retour d’expérience»; la non-exclusion de la «filière gaz»; «l’annonce par la ministre d’une prochaine présentation des textes règlementaires ainsi modifiés au CSCEE (Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique-NDLR). 

Pour une analyse du cycle de vie normée par l'Europe

Pour autant, les organisations professionnelles souhaitent que «une analyse soit menée pour évaluer les surcoûts de construction imposés par la nouvelle réglementation et que la méthode (de-NDLR) ACV (analyse du cycle de vie-NDLR)… dite simplifiée pour être intégrée dans la réglementation» s'appuie sur «sur une procédure de normalisation à l’échelle européenne», ainsi que des «des garanties (…) sur la mise en adéquation des seuils de prise en compte de l’impact carbone tant des infrastructures et que des parkings en sous-sol».

Communiqué commun Capeb, FNB, FNB Pôle habitat, FPI, USH, Unsfa, Untec – 19 février 2021