Loi Climat: les aéroports français défendent les lignes domestiques

Le syndicat professionnel des aéroports français s'oppose à la suppression, prévue dans la loi Climat, des lignes domestiques sur Orly, Lyon et Marseille. L'UAF rappelle à l'occasion d'une audition parlementaire, qu'il n'agrée par l'article 36 de loi qui entérine ces suppressions, vu que «La compensation obligatoire des émissions prévue à l’article 38 du projet de loi est (…) une mesure adaptée pour traiter la question des émissions de CO2 des lignes domestiques». 

En outre, l'UFA regrette «l’absence d’études sérieuses sur les conséquences économiques, concurrentielles et environnementales» de la mesure. Son président Thomas Juin précise, à cet égard: «La décroissance du transport aérien dans un seul pays est une illusion (…) le transport aérien intérieur représente seulement 1,1% des émissions totales de CO2 de notre pays et les lignes menacées de suppression représentent seulement 0,23% des émissions du transport aérien en France». Considéré par ailleurs «le «fondement juridique européen (…) plus qu’incertain» de la mesure, l'organisation française et l’ACI EUROPE (Airport Council International Europe) «ont saisi la Commission européenne». 

Communiqué UAF – 23 février 2021

Assurance chômage: les syndicats veulent réformer la réforme

Les cinq grands confédérations syndicales interprofessionnelles demandent une remise à plat de la réforme de l'assurance-chômage, prenant en compte l'impact de la crise sanitaire. Les organisations CFDT, CFE-CGC, CFTC,CGT et FO tiennent à rappeler que «malgré leurs différences d’approche, (elles-NDLR) ont fait vivre en responsabilité l’assurance chômage par la négociation sociale et la gestion paritaire» et que «l'assurance sociale basée sur la cotisation, a prouvé son utilité, notamment lors des différentes crises économiques, sociales ou sanitaires», mais aussi qu'elles «demeurent en profond désaccord avec le principe fondateur de cette réforme selon laquelle la baisse des allocations chômage inciterait à un retour plus rapide à l’emploi». 

Pour une étude d'impact sur les personnes et les conséquences budgétaires

En tout état de cause, elles suggèrent d'adapter la réforme, de telle sorte que «les seuils d’accès à l’indemnisation (incluent-NDLR) un maximum de travailleurs et tout particulièrement les jeunes», «les droits rechargeables (soient-NDLR) conservés», les «règles d'indemnisation» soient plus lisibles, le principe de «dégressivité des allocations» soit abandonné, et qu'une «modulation des cotisations patronales» soit actée afin de prévenir le recours aux contrats précaires. Enfin, les syndicats de salariés demandent que la réforme fasse l'objet d'une étude d'impact «sur les personnes, en plus des conséquences budgétaires».

Communiqué commun CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO et CGT – 23 février 2021

Le menu sans viande à Lyon n'est pas du goût du Modef

Le syndicat de défense des exploitants familiaux s'élève avec force contre la décision du maire de Lyon d'imposer des menus sans viande dans les cantines scolaires. Pour le Modef, «l’alimentation dans les cantines scolaires est (…) un enjeu économique et social ainsi qu’un enjeu de santé publique», au regard duquel la bonne attitude consisterait plutôt à «soutenir et développer l’approvisionnement local et de proximité dans la restauration collective garant de la qualité des produits, la traçabilité et la rémunération des paysans», «l’interdiction des produits alimentaires importés dans la restauration collective», ainsi que «la mise en place des repas scolaires à un euro accessible à tous». Et d'alerter sur le fait que «Nos éleveurs sont dans un profond désarroi avec des prix de la viande tirés vers le bas du fait de l’alignement du prix des viandes des races allaitantes sur le prix des vaches laitières de réforme et l’insuffisante valorisation des pièces de qualité à cause de la fermeture des restaurants».

Communiqué Modef – 22 février 2021

RE 2021: le Medef souhaite une méthode de calcul partagée par tous

Le Mouvement des entreprises de France prend note «des ajustements déjà opérés» sur le texte de la nouvelle réglementation environnementale mais formule diverses exigences. Le syndicat des patrons rappelle ainsi la nécessité d’une «clause de revoyure (…), permettant d’apprécier l’efficacité et les impacts de cette réglementation», mais aussi qu’elle se «se fonde sur des méthodes de calcul partagées par tous et cohérentes avec les normes européennes». Pour le Medef, il ne faut pas négliger «un retour rapide et durable à un niveau plus élevé de construction de logements», ni « une répartition équitable des coûts additionnels du logement».

Communiqué Medef – 22 février 2021

Force ouvrière réclame une lutte approfondie contre les paradis fiscaux

Le syndicat Force ouvrière demande que des mesures soient prises, en France et en Europe, pour corriger par la fiscalité les abus des entreprises dans les paradis fiscaux. La confédération FO, prenant appui sur «un article du journal Le Monde» relatif aux actifs d'entreprise, dénonce le «caractère inopérant des mesures fiscales adoptées en 2018 (suppression de l’ISF, allègement de l’exit tax, instauration de la flat tax sur les revenus financiers) qui se donnaient pour objectif de lutter contre l’exil fiscal», non sans rappeler que «plusieurs des entreprises concernées ont bénéficier, et bénéficient dans la cadre de la crise sanitaire, d’aides publiques». 

Le syndicat juge que «les règles en matière de transfert des bénéfices doivent être révisées au niveau international ou a minima au niveau de l’UE», qu'une «nouvelle réforme du droit des sociétés est (…) nécessaire de même que, plus généralement «la proposition d’un ensemble unique de règles fiscales sur l’impôt sur les sociétés au niveau européen».

Communiqué FO – 22 février 2021