Les confédérations syndicales représentatives manifestent à nouveau leur opposition à la réforme de l'assurance chômage malgré les aménagements proposés par le Gouvernement. Suite à la réunion multilatérale au ministère du Travail (2 mars 2021), la CFDT réaffirme sa conviction que «même “aménagée”», «cette réforme reste (…) injuste, inadaptée au contexte et déséquilibrée», uniquement motivée par des «économies budgétaires» sur le «dos des plus précaires», ce d'autant que «les entreprises de seulement six secteurs se verront appliquer un éventuel malus mi-2022». Rappelant que «le chômage n’est pas un choix», le syndicat entend mobiliser «l'Unedic» pour une «étude d’impact actualisée et très approfondie» de la réforme, «permettant d’alimenter le débat public».
Pour Force ouvrière, «la mise en place d’un plancher dans le cadre du calcul de l’allocation de manière à limiter la baisse drastique des droits induite par la nouvelle formule (…) reste très insuffisante». Considérant que «la forme et la durée du contrat de travail (sont-NDLR) à la main des employeurs et non des salariés», n'en déplaise à la ministre, FO redemande «une nouvelle négociation (…) sous la forme paritaire et libre».
À l'Unsa, on estime que «s’obstiner à réformer l’assurance chômage, amortisseur social permettant de ne pas tomber dans la précarité, au moment où aucun scénario de sortie de crise COVID n’est stabilisé, est incompréhensible et totalement injuste». Le syndicat souhaite le «retour à la convention d’assurance chômage de 2017», seule à même de «rassurer l’ensemble des actifs» et de permettre de «commencer sereinement des discussions tripartites dans le but de rendre (…) plus protecteur, sécurisant et facilitant le retour sur le marché du travail».
Communiqué CFDT; Communiqué FO; Communiqué Unsa – 2 mars 2021