Les principales confédérations et fédérations interprofessionnelles de salariés demandent au Gouvernement et au patronat de prendre des mesures pour résorber les inégalités entre femmes et hommes et en faire un levier de sortie de crise. Dans la perspective de la journée de la femme, la déclaration commune de la CFDT, la CFE-CGC, FO, Solidaires, l'Unsa et la FSU est l'occasion de rappeler que «la plupart des négociations et des plans d’action visant à l’amélioration de la situation des femmes (suppression des écarts de salaire, droits liés à la parentalité, temps partiels, lutte contre les violences…) avec les pouvoirs publics comme avec le patronat soient, au motif de la crise ajournés ou enterrés».
Pour une révision de l'index d'égalité salariale
Pour les signataires, il est nécessaire de prendre des mesures fortes afin de remédier à cette situation: faire de la «prévention des violences sexistes et sexuelles (…) un sujet obligatoire de négociation dans les entreprises sous peine de sanction pour les employeurs»; application de la «loi qui garantit un salaire égal pour un travail de valeur égale»; correction de «l’index égalité salariale (…) pour permettre de supprimer effectivement les écarts de rémunération»; renforcement des «services publics». En outre, ils jugent que «les aides aux entreprises doivent être conditionnées et le plan de relance doit permettre de lutter contre la pauvreté, les contrats précaires et à temps partiels et les licenciements».
L'Unsa tient par ailleurs à appeler l'ensemble des confédérations représentatives à «écrire au Gouvernement pour exiger la ratification de la convention 190 et de la recommandation 206 de l’Organisation tnternationale du travail contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail». Du côté de Solidaires, on mobilisera pour que la journée du 8 mars soit celle des «premières de corvées» et pour faire valoir «nos revendications féministes: en matière d’égalité professionnelle (égalité salariale, revalorisation des carrières à prédominance féminine), de lutte contre les violences faites aux femmes (il nous faut un milliard pour une vraie politique de lutte) ou de combat contre les stéréotypes, l’éducation sexiste, et la mainmise sur nos corps».
Communiqué Unsa; Communiqué Solidaires – 6 mars 2021; Communiqué commun CFDT, CFE-CGC, FO, Solidaires, Unsa, FSU – 3 mars 2021