Manifestations d'agriculteurs pour que le négociations EGAlim payent

Les fédérations départementales et régionales des syndicats agricoles FNSEA et JA mobilisent leurs troupes pour obtenir des prix conformes à l'esprit de la loi EGAlim. À quelques jours de la fin des négociations commerciales, les organisations constatent que «les déclarations et les bonnes intentions pour prendre en compte les indicateurs de coûts de production ne suffisent pas» et soulignent que «la détermination du Gouvernement doit être totale pour rappeler chacun au sens des responsabilités», sans attendre l'échéance de «réouverture d’un chantier législatif pour donner suite à la loi EGAlim (…) comme le Président de la République l’a indiqué lors de son déplacement (…) en Côte d’Or» afin de «poursuivre la concrétisation de la logique de construction du prix en marche avant».

Communiqué commun FNSEA, JA – 25 février 2021

La CFDT ne veut pas que le modèle social de Danone soit sacrifié aux actionnaires

La fédération de l'agroalimentaire CFDT réaffirme son soutien à la gouvernance et à la politique sociale du groupe Danone remises en cause par des actionnaires. Pour la FGTA-CFDT, il n'est pas question de sacrifier à la «marge opérationnelle», le statut d'entreprise de mission que s'est donné le Groupe, ni «une politique sociale et environnementale» de «référence depuis longtemps pour le dialogue social (national et international)».

Considérant le «le retour d’une croissance rentable à l’issue du second semestre (2020-NDLR)» et ce malgré la crise, ainsi que les engagements à «l’innovation des produits de son portefeuille», «l’optimisation de la valeur tout au long de la chaîne de distribution et la mise en place des plans de transformation», «le maintien dans l’emploi par la formation», le syndicat «demande que les économies réalisées soient principalement destinées à investir derrière ces marques, à la formation des salariés et la préservation de l’emploi» et «qu’un traçage précis des dépenses soit fourni aux représentants des salariés».

Communiqué FGTA-CFDT – 24 février 2021

Le syndicat des footballeurs dénonce les manquements des clubs envers les joueurs

Le syndicat représentant les joueurs de football exige que les clubs réintègrent certains professionnels, conformément à la charte du football professionnel. L'UNFP constate, exemple du club de Nantes à l'appui, que des «joueurs sont privés pleinement du droit d'exercer pleinement leur métier» et dans «l'impossibilité de fournir la prestation de travail pour laquelle ils ont été embauchés». Un manquement à propos duquel le syndicat a alerté les clubs, ainsi que la Commission juridique du football français à plusieurs reprises, et qu'il entend, une fois pour toutes faire cesser. Dans l'immédiat, il exige la réintégration des joueurs concernés. 

Communiqué UNFP – 24 février 2021

Néonicotinoïdes: la Confédération paysanne a recours au Conseil d’État

Le syndicat agricole et l'association Agir pour l'environnement ont décidé de saisir le Conseil d’État pour faire invalider la réautorisation des néonicotinoïdes afin de traiter les betteraves sucrières. Pour la Conf' et APE, «l'usage des néonicotinoïdes relève plus d'une stratégie industrielle de développement de l'éthanol et de compétitivité par la baisse des prix et l'augmentation des volumes, que d'une nécessité technique». Qui plus est, «les critères de déclenchement de la dérogation s'appuient sur des analyses sérologiques, supposées mesurer la pression virale, incomplètes et trompeuses».

Techniquement, il sera plaidé que le fait que l'autorisation s'applique «unilatéralement sur l'ensemble du territoire hexagonal (…) sans prendre en considération la réalité de la menace de la jaunisse, contrevient, de toute évidence, à l'article 53 du règlement européen», mais aussi que «l'évaluation environnementale parfois incomplète et souvent totalement absente de l'impact de cette réautorisation rend l'arrêté co-signé par le ministre de l'Agriculture et la ministre de la Transition Ecologique vraisemblablement illégal». Enfin, sera soumise au Conseil «la manière dont le gouvernement a conduit la consultation publique».

Communiqué commun Confédération paysanne, Agir pour l'environnement – 23 février 2021


Loi sur la santé au travail: l'Ordre des infirmiers à demi satisfait

L'ordre professionnel des infirmiers se satisfait en partie des dispositions de la loi sur la prévention santé au travail, faisant suite à un accord national paritaire interprofessionnel. L'ONI note en particulier que «nos propositions pour renforcer le rôle des infirmiers de santé au travail ont été en grande partie entendues», à savoir: «statut d'infirmier en santé au travail (…) consacré par la loi», «formation adaptée» pour les professionnels concernés, droit d'exercice en «pratique avancée en matière de prévention et de santé au travail». Il ne manque que l'octroi, demandé par l'institution ordinale, du «statut de salarié protégé», qui permettrait «l’indépendance professionnelle». 

Communiqué ONI – 23 février 2021

 

Les kinésithérapeutes s'agacent à propos de la loi Rist

Le syndicat professionnel des kinésithérapeutes regrette la position du Sénat à l'occasion de l'examen de la loi sur la simplification du système de santé, dite «loi Rist». La FFMKR constate en effet que la Haute Assemblée choisit de cantonner au médecin le droit à «réguler l’accès aux soins de masso-kinésithérapie», en dépit de «nos compétences, malgré notre niveau de formation, malgré le bilan-diagnostic kinésithérapique, malgré le diagnostic différentiel dans notre champ de compétence, malgré l’encadrement par des référentiels HAS (maîtrise économique), malgré le manque de connaissance des médecins sur nos savoirs et savoir-faire». 

La profession, mobilisée via son ordre (CNOMK) et plusieurs syndicats (FFMKR, UNSMK) ainsi que celui des orthophonistes (FNO), avait plaidé au contraire pour le principe de «l'accès direct», et pour une «solution pragmatique», à savoir permettre «aux patients d’accéder directement au diagnostic et traitement kinésithérapique (…), en le conditionnant à la production d’un bilan-diagnostic (…), l’implémentation dans le DMP (dossier médical partagé-NDLR) et la transmission au médecin traitant». Le syndicat des masseurs doit constater, même s'il s'en réjouit, que l'accès direct a été accordé aux seuls orthophonistes et demande donc «à être reçu et entendu par le ministre des (…) de la Santé dans les délais les plus brefs».

Communiqué FFMKR – 23 février 2021