Les syndicats FO et CFTC rappellent leurs exigences en matière de gestion du système de retraite.
Force ouvrière note, en particulier que le rapport du Conseil d’orientation des retraites (publié le 10 juin) «met également en avant les fortes réserves du régime AGIRC- ARRCO, ainsi que la décision de la fédération de fixer les paramètres du régime en prenant en compte le salaire moyen du secteur privé, ce qui permet d’atténuer la baisse du niveau de vie des retraités. Cette excellente gestion, déjà saluée par FO au cours de la crise, met en lumière l’efficacité du paritarisme dans nos instances de solidarité nationale».
Un système de retraite par répartition à améliorer
Plus généralement, le rapport confirme que «les difficultés rencontrées quant à l’équilibre des retraites ne proviennent pas du système actuel mais bien des recettes qui sont pénalisées par les difficultés rencontrées dans les parcours professionnels (accès à l’emploi pour les jeunes, abus des contrats courts, emplois à temps partiel imposé et emplois confinés aux bas salaires que subissent plus souvent les femmes, maintien dans l’emploi des seniors)».
D’où la mise en garde du syndicat «contre toute initiative visant à prolonger la durée de la vie active ou réduire le montant des pensions» et la réaffirmation de sa préférence pour «un système de retraite par répartition, fondé sur la solidarité intergénérationnelle et sur un calcul par annuités» et à son amélioration.
Mieux intégrer la politique familiale
La CFTC prend plus spécifiquement position sur l’enjeu de la politique familiale, non sans rappeler que «à partir des années 2012, (cette politique-NDLR) s’est vu assigner de nouvelles missions: lutte contre la pauvreté, recentrage des aides aux familles précaires et réduction des déficits publics. Loin d’enrayer la pauvreté, ces mesures ont eu un effet délétère».
Favorable à un système dont «dont le financement repose aujourd’hui essentiellement sur la solidarité intergénérationnelle», le syndicat appelle à : «relever le quotient familial, supprimer le plafonnement des allocations familiales pour revenir au principe d’universalité»; «offrir aux parents un ensemble de solutions d’accueil diversifiées»; mettre «au même niveau vis-à-vis d’un employeur le “risque maternité” et le “risque paternité» et reconnaître pour tous «la conciliation vie professionnelle/vie personnelle».
En outre, la CFTC plaide pour «réformer le dispositif des congés parentaux. Pour qu’ils puissent enfin être pris autant par le père que par la mère, il faut impérativement qu’ils soient mieux indemnisés».
Communiqué CFTC – 11 juin 2021; Communiqué FO – 10 juin 2021