La contribution du CNOMK au Grand débat
Le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes (CNOMK) fait connaître l’avis de près de «plus de 3000 masseurs-kinésithérapeutes», consultés dans le cadre du Grand débat national. L’Ordre professionnel avait répondu favorablement, en effet, à la sollicitation de la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour s’y engager. Il ressort de cette consultation que les professionnels souhaitent «jouer un rôle important dans le dispositif de santé» (parcours de soins, prévention/éducation, prescription) mais qu’ils corrèlent cette volonté à une meilleure reconnaissance de leur professionnalisme par les pouvoirs publics ainsi que par les autres acteurs du secteur médical, principalement les médecins. Ils estiment ainsi que «que leur travail et leur niveau d’études n’est pas justement rémunéré et demandent une revalorisation des actes qui tienne mieux compte de la réalité de leur pratique et des investissements nécessaires (matériel et formations)» et qu’il serait bien que les médecins cessent de les cantonner au rôle de technicien».
Disposés à «faire évoluer, voire supprimer le numerus clausus» et à «obliger des praticiens à s’implanter dans des zones sous-dotées», ils souhaiteraient pouvoir «se concentrer sur les soins sans devoir “perdre de temps” avec une administration lourde» et, en pratique un assouplissement «de la règle des 30 minutes». Enfin, ils se tournent vers les pouvoirs publics et leur ordre pour que s’établisse un «cadre qui permette de “faire le ménage” dans la profession et de lutter contre les “pseudo-sciences”».