«En parvenant le 14 novembre à proposer trois accords séparés (…) sur l’assurance chômage, l’emploi des seniors et le dialogue social, (…) ces derniers ont contribué à relancer le dialogue social et le paritarisme. L’U2P se félicite que le projet d’accord entérine une baisse (de 4,05% à 4%) des cotisations patronales d’assurance chômage à compter du 1er mai 2025 (…) Le projet d’accord relatif à l’emploi des seniors constitue également une réelle avancée.
«Au menu de la soupe à la grimace: décalage des bornes d’âge pour bénéficier des indemnités seniors de 53 à 55 ans (…) du fait de la réforme des retraites 2023; forte réduction des indemnités des chômeur-ses transfrontaliers (…); mensualisation à 30 jours des mois de l’année, ce qui fera perdre 5 jours en moyenne d’ARE par an (…); réduction de la cotisation « patronale » à l’assurance chômage de 0,05 point (…)»
«La CFTC, consciente qu’une vraie politique sociale sur l’emploi des seniors se fait bien en amont des aménagements de fin de carrière, a demandé à ce que cela devienne un sujet de négociation obligatoire en entreprise et dans les branches (…) certains verront les mesures sur les transfrontaliers comme une baisse de droits. Pour la CFTC, il est plus juste que les caisses sociales de solidarité des travailleurs français ne soient pas pénalisées par des règles européennes inéquitables (…) Alors que les partenaires sociaux ne visaient initialement que deux accords, ce troisième témoigne de la vitalité du dialogue social au niveau interpro et de son pragmatisme.»
«Un accord assurance chômage qui aggrave l’accord de novembre 2023, en ciblant particulièrement les 53 à 57 ans qui perdent 4,5 mois d’indemnisation, et les frontaliers, victimes commodément désignées comme privilégiées (…) Un accord sur l’emploi des seniors qui se borne à de belles intentions (…) L’ANI instaure une sorte de CDI senior (« contrat de valorisation de l’expérience »), qui constitue un effet d’aubaine pour l’employeur…»
AdS