Le bilan de la loi EGAlim, les travaux qu'il suscite au sein du Parlement, continue de mobiliser les organisations professionnelles de producteurs, de l'industrie, autour de l'enjeu clé de la rémunération des producteurs.
Un dispositif à bien évaluer, une loi à appliquer
Côté producteurs, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles réitère son souhait que la loi EGAlim se traduise par une juste rémunération des producteurs mais alerte sur les risques de «modifications de la loi» que pourraient envisager les parlementaires. Pour le syndicat d’exploitants agricoles, «La palette d’outils offerte par la loi doit être activée pour réaliser enfin la construction du prix en marche avant, basée sur des indicateurs de coût de production aujourd’hui disponibles dans la majorité des filières». Elle souhaite à cet égard «que le Gouvernement rappelle, lors d’un prochain Comité de suivi des relations commerciales, la nécessité d’une transparence accrue sur les prix payés aux producteurs lors des négociations tarifaires», mais aussi que la DGCCRF veille à «l’encadrement des promotions».
Côté industriels, l’Association nationale des industries agro-alimentaires estime qu’il est prématuré de «mesurer les effets d’un tel dispositif», tout en rappelant que «les dernières négociations commerciales se sont encore mal déroulées malgré la bonne volonté de certains distributeurs et les efforts portés sur certaines filières», aggravant du même coup la situation des industries alimentaires. L’ANIA se dit toutefois plus optimiste quand aux négociations à venir et espère, via son président Richard Girardot, que «la loi et surtout l’esprit de la loi soient enfin appliqués et respectés. Nous devons imposer la confiance».
La Fédération des entreprises et entrepreneurs de France se dit en revanche favorable à la proposition des sénateurs, dans leur rapport bilan de la loi, «de sortir les produits saisonniers de l’encadrement en volume des promotions». Une mesure d’urgence qui doit être confortée à terme en supprimant «l’encadrement en volume des promotions de tous les produits alimentaires», et en rendant la date «du tarif fournisseur d’application immédiate».
Communiqué FNSEA – 6 novembre 2019; Communiqué ANIA; Communiqué FEEF – 5 novembre 2019