L’Assemblée permanente des chambres de métier rend publiques ses propositions pour le Pacte productif 2025 (accessibles en ligne sur son site). Elles sont issues de la consultation en ligne et par ateliers qui a mobilisé «près de 600 chefs d’entreprises artisanales, de tous secteurs» dont les suggestions viennent enrichir «un premier recueil de solutions que nous avons élaboré, à l’issue du Grand débat» national.
25 idées clés pour passer à une dimension industrielle responsable
Quelque 25 idées clés doivent notamment permettre de «faire de la reconquête industrielle un levier majeur de l'atteinte du plein emploi» selon les mots du président de l’APCMA Bernard Stalter. L’expertise des CMA, est-il également rappelé, sera pleinement mobilisée en matière de compétences et emploi (volet industrie, 4 prop., coopération avec Pôle Emploi), de simplification de «l’accès aux dispositifs d’aide à l’innovation» (volet innovation, 3 prop.).
Concernant le numérique (2 prop.) tout l’enjeu sera de faciliter l’acculturation (par la formation) par les professionnels, tandis que l’innovation supposera aussi des «dispositifs d’accompagnement (…) sur le chemin de la transformation» et de faciliter le lien entre recherche et PME-TPE. Pour soutenir une industrialisation responsable, l’APCMA préconise notamment de stabiliser et simplifier, adapter le corpus de normes, mais aussi desserrer la fiscalité au bénéfice de l’investissement, par des mesures telles qu’une «TVA compétitivité» compensant la baisse des charges sociales, ou encore la détaxation des bénéfices réinvestis. La transition vers l’économie circulaire serait facilitée par un accompagnement financier direct (aux démarches d’écologie industrielle, à l'achat/location de véhicules propres) ou indirect via entre autres, «exonération de la TEOM», «taux réduit de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité», «TVA à taux réduit sur les produits éco-responsable», «bonus sur l’écocontribution».
Quant à l’industrie du futur, il est préconisé d’utiliser le levier du «Fonds d’innovation et de rupture (10 milliards d’€)», dont une partie des crédits devrait être réorientée vers «les entreprises de l’artisanat producteur industriel».
L’APCMA rassurée sur le financement des CFA
La publication de cette contribution est intervenue quelques jours après que le Président de la République ait fait savoir officiellement à l’APCMA (par courrier daté du 17 octobre 2019-NDLR) que «le Gouvernement va autoriser les CFA à opter pour la prise en charge de leur choix» en matière de financement de l’apprentissage (*suivant les modalités de la loi Choisir son avenir professionnel – NDLR) et que «l’ensemble des formations seront prises à compter de juillet 2020 sur la base des niveaux de prise en charge définis par les branches et validés par France Compétences».
Une décision qui met fin au bras de fer engagé entre le réseau consulaire et les pouvoirs publics à propos «d’une égalité de traitement entre tous les acteurs de la formation en France», dont le Président de la République avait été saisi par le Président de la l’APCMA en date du 24 septembre 2019.
Communiqué APCMA (*avec fac similé courrier de la présidence de la République) – 29 octobre 2019