Le Conseil national des barreaux et la Conférence des bâtonniers annoncent la tenue d’une «grève générale et interprofessionnelle le 3 février prochain, à un mois des élections municipales» qui «réunira les professionnels de la santé, du transport aérien et les avocats».
Préserver l’autonomie et les finances des régimes autonomes au sein du système universel
Les ordres et organisations professionnelles entendent ainsi marquer leur opposition à la réforme des retraites et particulièrement à «la “casse” des régimes autonomes». Dans l’immédiat, le CNB demande au Gouvernement d’amender l’article 52 du PLFSS tel qu’adopté par l’Assemblée nationale (le 18 octobre 2019-NDLR), lequel retire «à la CNBF la capacité de (…) fixer et revaloriser les pensions du régime de base qui seraient désormais indexées sur l’inflation comme pour le régime général». Une preuve de plus «qu’il n’y a pas de concertation» avec les professionnels concernés.
Pour la FFPS, réunissant diverses organisations du secteur sanitaire et social (Convergence infirmière, FNKMS, FNI, FNO, FNP, ONSIL, UNSMKL, SNAO, SNIIL), la rencontre avec le ministre du Travail et le Haut-commissaire à la réforme des retraites du 16 octobre 2019, a été l’occasion de rappeler que si elle «n’obtient pas rapidement les garanties qu’elle demande, elle se réserve le droit de demander le report (…) voire même l'abrogation de la réforme pour son régime autonome». Certes, «la FFPS a travaillé avec le HCRR dans l’objectif d’élaborer un dispositif qui (…) mettrait fin à l’iniquité entre les professions indépendantes et les salariés et (…) permettrait d’atteindre la cible des 28,12% de l’assiette (…) dans des conditions supportables et acceptables par les praticiens de santé».
Mais une clarification quant aux «modalités d’utilisation» des réserves des caisses autonomes, des «garanties fermes sur la variabilité du point», une place pleine et entière des professionnels dans la «gouvernance du système» sont exigées. Le collectif souhaite également qu’un «abattement forfaitaire sur les revenus bruts» soit préféré à «l’intégration des cotisations sociales dans le calcul de l’assiette de la CSG».
Communiqué FFPS – 22 octobre 2019; Communiqué CNB – 21 octobre 2019