Un collectif patronal et syndical impute le déficit de la sécu à l’exonération de cotisations sociales
Dans une lettre au Premier ministre (datée du 11 octobre 2019), un collectif d’organisations d’employeurs (FEHAP, FNATH, Mutualité française, Uniopss), syndicales (CFTC, CFDT, CFE-CGC, FO, FSU, UNSA), et d’associations d’usagers (Unaf, France Assos Santé), s’alarme du «retour au déficit» de la sécurité sociale, qu’il impute clairement à «un assèchement délibéré des recettes provoqué par la non-compensation intégrale des exonérations de cotisations sociales».
Le collectif en appelle «solennellement au retour à la compensation intégrale», ainsi qu’au maintien de «l’autonomie du budget de la Sécurité sociale (…) En protégeant de la tentation de faire du budget de la Sécurité sociale une variable d’ajustement de choix politiques imputables au budget de l’État, elle représente la meilleure garantie de pérennisation de notre système solidaire et de son financement». Regrettant la «faiblesse de l’Ondam», la situation incohérente de la branche AT/AMP, le manque de solution au regard du financement de la «la réforme du Grand âge et de l’autonomie», le collectif demande la «compensation des mesures contenus dans la loi MUES», un Ondam revalorisé, une réponse à la question du grand âge «qu’un glissement de quelques années du remboursement de la dette sociale pourrait permettre de le solutionner».