Les chambres d’agriculture craignent un développement agricole à deux vitesses
La perspective d’une baisse de 15% sur la taxe additionnelle sur la propriété non bâtie envisagée par le Gouvernement mobilise les chambres d’agriculture. L’APCA rappelle que «une telle diminution aura des répercutions en cascade sur la mobilisation d’autres fonds publics (Région, État, Europe)» d’autant plus nécessaires que le monde agricole veut s’engager dans la transition écologique et, qu’en l’occurrence, «c’est la mission des chambres d’agriculture d’appuyer, au quotidien, le développement des entreprises agricoles, le développement forestier, le développement des territoires». L’organisation consulaire, à cette fin, développe un projet stratégique visant à favoriser la « reprise d’exploitation», soutenir «la conversion» à l’agriculture biologique, mobiliser les professionnels sur «l’innovation», resserrer les liens avec les «intercommunalités».
L’argument selon lequel la baisse de cette taxe générerait une économie pour les agriculteurs doit être remis en question car, selon Agriculture & Territoires, elle aura surtout pour effet de créer un développement agricole à 2 vitesses, dont les perdants seront «ceux qui ne pourront bénéficier, bien qu’en ayant besoin» d’un conseil technique. Faute de moyens, les chambres pourraient en effet être conduites à augmenter le prix de leurs services ou à en limiter l’étendue.