La Confédération française démocratique du travail dit accueillir positivement l'ouverture du Grenelle sur les violences conjugales, tout en rappelant que ce doit être «le temps des engagements, à travers le renforcement des politiques publiques, la mise en place d’un plan d’action interministériel (police, gendarmerie, justice, santé, social) et une augmentation significative des financements pour permettre aux associations de pérenniser et développer leur action». La confédération syndicale demande par ailleurs une «concertation tripartite dans le cadre de la ratification» de la récente convention de l'OIT sur les violences au travail.
Pour l'Union syndicale Solidaires, le texte de l'OIT devrait également servir de référence. Mais l'organisation de salariés note que «les syndicats n’ont pas été conviés, ce qui dénote d’un manque patent: la sphère professionnelle est aussi le lieu où existent les possibilités de détecter les violences, de protéger et d’autonomiser les femmes victimes». D'où sa demande de mesures concrètes telles que «Orientation vers des associations spécialisées, rôle du CSE ou du CHSCT, congés exceptionnels, aménagements horaires, et de postes, mutations facilitées etc». Il ne fait pas de doute qu'un «budget à la hauteur des ambitions» doit être mobilisé, afin de soutenir un dispositif plus efficace sur le plan de la réception des plaintes, des mesures de protection, de l'hébergement des victimes.
Du côté de la Confédération générale du travail, on regrette également que les organisations syndicales n'aient pas été conviées et on demande qu'un effort concret soit réalisé sur deux plans. Celui de la conformation à la déclaration de l'OIT, ce qui implique de «renforcer la législation pour que la France rejoigne enfin les pays de référence au niveau international», à travers des mesures telles que: «10 jours de congés payés pour les victimes», «un droit à la mobilité géographique, fonctionnelle», «l’interdiction des licenciements des femmes victimes». Celui des mesures spécifiques à la France, à savoir: «des moyens financiers et humains conséquents», «une loi globale sécurisant le travail des victimes».
Communiqué CGT – 3 septembre 2019; Communiqué CFDT; Communiqué Solidaires – 2 septembre 2019