L’annonce d’une revalorisation des retraites agricoles au 1er novembre prochain satisfait partiellement les syndicats agricoles. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants se satisfait de l’avancée d’une mesure initialement prévue au 1er janvier 2022, «conforme à la demande de la FNSEA et de sa section nationale des Anciens exploitants qui pressent le Gouvernement d’accélérer le mouvement depuis de longs mois».
La question des conjoints d’exploitants n’est pas réglée
Elle précise toutefois qu’elle veillera «à ce que ce soit bien la solidarité nationale qui finance cette revalorisation (…) Nous avons encore en mémoire la revalorisation à 75% du Smic, en 2016, qui avait été au final en partie supportée par les actifs agricoles» et que «cela ne règle pas la question des retraites des conjointes de chef d'exploitation, qui sont à des niveaux plus bas».
Pour l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, «cette mesure était d'autant plus urgente que près de la moitié des agriculteurs et des agricultrices seront en situation de prendre leur retraite dans les dix années à venir et que les montants des retraites et les pensions versées actuellement sont les plus basses de tous les secteurs d’activité», mais elle note aussi que «cette revalorisation reste limitée aux carrières complètes des chefs d'exploitation et laisse de côté les conjoints et les aides familiaux, souvent invisibles mais pourtant indispensables».
En revanche, pour le syndicat agricole des exploitants familiaux il est temps de mettre en application la revalorisation des retraites agricoles. Le Modef rappelle au Gouvernement que «loi sur la revalorisation des retraites agricoles en France continentale et dans les Outre-Mer portées par le député André Chassaigne a été adoptée à l’unanimité le 29 juin 2020». Il souhaite sa mise en application «au 1er septembre 2021», mais aussi qu’elle soit complétée d’une «loi pour étendre l’extension de la garantie de retraite minimale à l’ensemble des (…) conjoints collaborateurs et des aides familiaux» ainsi qu’«une revalorisation des pensions (…) à 1 200 € par mois».
Communiqué FNSEA – 23 avril 2021; Communiqué APCA – 23 avril 2021; Communiqué Modef – 22 avril 2021