1er Mai: les syndicats dénoncent la violence
Les syndicats de salariés, particulièrement la CGT, dénoncent les violences qui ont émaillé la manifestation du 1er Mai à Paris. La Confédération générale du travail se félicite certes de la grande mobilisation nationale pour la journée du 1er Mai 2021, qui a mobilisé « plus de 170000 salariés, privés d’emploi, retraités, étudiants, jeunes et citoyens» sous le slogan «Pour un monde juste, solidaire et durable». Un motif de continuer à «imposer une rupture aux politiques liberticides, d'austérité, de casses économique et écologique du gouvernement, complice du patronat».
Le syndicat rappelle que «les manifestations et rassemblements se sont déroulés dans le respect des préconisations sanitaires, dans l’unité parfois la plus large». Mais la CGT et son UR Ile-de-France dénoncent aussi une «violence inacceptable», «alors que les 25000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation» et alors que «sur le parcours, une fois encore, le cortège a dû faire face à plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées». Et d’évoquer «un important groupe d’individus dont certains se revendiquant gilets jaunes, (qui-NDLR) ont fait usage d’une extrême violence à l’encontre des manifestants», occasionnant «21 blessés, dont 4 graves auxquels nous apportons tous notre soutien et notre solidarité».
L’Union syndicale Solidaires « apporte tout son soutien à la CGT et aux camarades qui ont été violemment pris à partie à Paris» et «condamne les interventions policières contre les cortèges syndicaux qui ont dû subir, comme à Paris, lacrymogènes et bousculades et qui relèvent d’un maintien de l’ordre qui consiste à faire monter les tensions, à générer des violences». Solidaires se félicite aussi de l’ampleur de la mobilisation et réaffirme la nécessité de la poursuivre afin d’obtenir «l’abrogation de la réforme assurance chômage», «le renforcement massif des services publics», «des brevets publics sur les vaccins et la socialisation de l’industrie pharmaceutique», «l’interdiction des licenciements», «des conditions sociales et écologiques des aides publiques aux entreprises», ainsi que le relèvement des salaires, minimas sociaux et la réduction du temps de travail.
La CFDT «condamne avec la plus grande fermeté les violences qui ont émaillé les manifestations du 1er mai et les agressions subies par les militants syndicaux, les forces de l‘ordre et les pompiers» et «n’aura de cesse de combattre ceux qui veulent mettre à bas nos principes démocratiques et semer le chaos».