Notre-Dame : les syndicats de patrons et de salariés solidaires
Suite à la destruction partielle de Notre-Dame de Paris, au soir du 15 avril 2019, plusieurs organisations patronales et syndicales font part de leur solidarité, particulièrement avec la communauté catholique.
Hommages et solidarité avec la communauté des fidèles
La Confédération française des travailleurs chrétiens adresse aussi ses pensées «aux pompiers et à tous ceux qui, par leur travail, leur générosité ou leur bonne volonté ont œuvré et œuvreront pour la sauvegarde et la restauration de Notre-Dame». Dans un communiqué commun, le Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, le Groupement national des chaînes hôtelières et la Confédération des acteurs du tourisme évoquent un «choc», rendent hommage aux pompiers et engagent les entreprises du secteur du tourisme de l’hôtellerie et de la restauration à participer à la reconstruction de Notre-Dame «comme tous les Français». La Confédération française et démocratique du travail rappelle que la cathédrale est une «figure du travail de génie des corporations de bâtisseurs» et « tient à exprimer toute sa solidarité avec (…) toutes les personnes salariées et bénévoles qui travaillent quotidiennement dans ce lieu» et salue «le courage des pompiers qui ont combattu le feu pour préserver ce qui pouvait l’être».
Se mobiliser pour la reconstruction de la cathédrale…
Le Mouvement des entreprises de France «appelle les entrepreneurs à se mobiliser pour contribuer à la reconstruction (…) à travers la collecte nationale de dons lancée par la Fondation du patrimoine». La Confédération des petites et moyennes entreprises fait part de sa volonté de «mobiliser son réseau national d'artisans, de TPE et PME et accompagner le formidable élan de solidarité qui devra se traduire d'une part par la recherche de moyens financiers et d'autre part par la mobilisation de tous les talents présents dans de très nombreux corps de métiers». De son côté la Fédération bancaire française (FBF) indique que «plusieurs banques ont d’ores et déjà annoncé leur participation à l’effort de reconstruction (…) pour près de 50M€, hors dispositifs d’abondement des dons des collaborateurs, clients et salariés. Dans les jours qui viennent, d’autres adhérents de la FBF annonceront des mesures pour contribuer à cette mobilisation».
Bernard Slater, le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et le l’artisanat, évoque d’ores et déjà la reconstruction et développe un programme de valorisation des savoir-faire des entreprises artisanales et de l’apprentissage. Il présente un plaidoyer pour «relever le défi de la reconstruction et (à) former la prochaine génération de bâtisseurs» : faciliter l’accession des artisans d’art aux chantiers patrimoniaux dont ils sont exclus par la règlementation, par une campagne de communication nationale «sensibiliser et orienter vers les métiers des bâtisseurs», «recruter et former la prochaine génération de bâtisseurs » en créant des centaines de places en CFA et CMA, et enfin «créer un Érasmus des bâtisseurs» et faire ainsi de Notre-Dame de Paris «le premier CFA européen unique en son genre».
L’Union des entreprises de proximité défend également les artisans et les professionnels libéraux de proximité. L’union patronale estime qu’il faudra «s’appuyer sur (tous les) savoir-faire pour rendre à la cathédrale toute sa splendeur» dans le cadre d’un «chantier unique», et rejoint ainsi la position de l’APCMA en présentant un plaidoyer pour la valorisation urgente de l’apprentissage. «Non seulement l’économie de proximité possède toutes les ressources pour reconstruire ce joyau, mais elle-seule est en mesure de poursuivre l’histoire millénaire de ce monument avec les savoir-faire de notre temps», estime son président, Alain Griset.