FO sans « concession » pour les annonces présidentielles
Force ouvrière juge avec sévérité les annonces du Président de la République faites en conférence de presse le 25 avril 2019. L'organisation syndicale rappelle qu'elle avait préconisé l'abandon des «réformes contestées» des retraites, de la fonction publique, de la santé, au «moment du lancement du Grand débat». Quant aux retraites, elle estime que la position affichée conforte son opposition à une «réforme qui conduirait à terme à affaiblir les droits» et son retrait du processus de négociation, et regrette que la mesure d'indexation des pensions ne «prenne pas effet dès cette année». La confédération met en doute la sincérité de l'approche sur les services publics, en précisant qu'elle «avait demandé l’arrêt pur et simple des suppressions d’emplois pour répondre au besoin de service public, notamment de proximité». Elle aurait préféré une hausse effective des salaires à une prime défiscalisée pénalisante pour les salariés des PME et les fonctionnaires.
Constatant que le Président de la République en reste à «l'antienne sur les chômeurs responsables du chômage», le syndicat de salariés réaffirme sa «revendication d’instauration d’un bonus-malus sur les embauches en contrats courts», de même que celle la «généralisation de la prime transport» pour soutenir la mobilité liée au travail. Elle émet enfin des réserves sur la «différenciation» appliquée à la décentralisation, qu'elle juge «remettre en cause l'égalité de droit des salariés».