L'intersyndicale française et européenne de l'énergie défend le nucléaire auprès de la Commission

Plusieurs organisations syndicales françaises et européennes du secteur de l'énergie saisissent la Commission européenne de la nécessité de prendre en compte l'énergie nucléaire comme vecteur d'atteinte des objectifs climatiques. L'adresse à la présidente de la Commission, portée notamment par l'interfédérale française FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDTFO Énergie et Mines, concerne, précisément l'inclusion de «l’énergie nucléaire dans la taxonomie européenne», à partir de laquelle seront identifiés les «les secteurs d’activités qui contribuent de manière durable à l’atteinte des objectifs climatiques de l’Europe (et-NDLR) conditionnera l’accès aux financements et donc les investissements pour de nombreuses années».

Les syndicats tiennent aussi à rappeler que «le mix énergétique relève de la compétence des États-membres, qui (…) doivent, dès lors, pouvoir déterminer la palette d’outils carbone adaptée à leur contexte et faire leurs propres choix technologiques».

Communiqué commun FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDT,  FO Énergie et Mines – 2 février 2021

Les radios indépendantes dénoncent la main mise de Radio France sur la publicité

Le Syndicat des radios indépendantes proteste contre l'accès quasi-illimité à la publicité accordé à Radio France, qui affaiblit les radios privées et déséquilibre le marché. Cette protestation intervient après que l'organisation professionnelle ait pris connaissance du «nouveau Contrat d’objectifs et de moyens (COM) 2020-2022 de Radio France, en cours de finalisation, qui supprime totalement le plafond annuel de recettes commerciales». Une mesure qui passe d'autant plus mal qu'il n'y a eu «aucune information ni consultation préalable des radios privées». 

Une remise en cause des engagements publics de 2016

Le SIRTI rappelle que «lors de l’ouverture de la publicité commerciale sur les antennes de Radio France», le «Gouvernement s’était engagé à maintenir les grands équilibres du marché auprès des radios privées (financées exclusivement par la publicité) par l’instauration d’un montant annuel maximal (42M€) de recettes publicitaires», mais aussi que «malgré de nombreuses alertes des radios privées et plusieurs rapports publics (CSA, Cour des Comptes, Parlement…), Radio France a systématiquement dépassé ce plafond». En outre, «les éditeurs privés, qui diffusent les messages sanitaires gouvernementaux à titre gracieux, attendent toujours le versement du fonds de soutien exceptionnel à la diffusion hertzienne». Ceci constaté, le syndicat, Radio Classique et Skyrock, «réitèrent leur demande de suppression de la publicité sur les antennes de Radio France».

 Communiqué commun SIRTI, Radio Classique et Skyrock – 1er février 2021

La CGT émet des réserves sur le dispositif « Transitions collectives »

La Confédération générale du travail se dit réservée sur le lancement du dispositif gouvernemental censé permettre aux employeurs d’anticiper les mutations économiques et d’accompagner la reconversion des salariés. Ses réserves portent sur le principe d'un «simple accord de Gestion des emplois et parcours professionnels», la limitation de la «consultation du CSE (…) pour les entreprises de + de 300 salariés», la non-inscription de «responsabilité des donneurs d’ordres sur les sous-traitants» et, aussi, le fait que la majorité des dossiers reçus dans le cadre de «l'appel à manifestation d'intérêt» soit issue du Medef et de l'UIMM.

La CGT avertit qu'il se mobilisera pour qu'il soit pérennisé ou, à défaut, pour «des éléments de sécurité sociale professionnelle reposant sur une véritable négociation dans l’entreprise et des formations qualifiantes» ainsi que pour obtenir des «des garanties collectives fortes pour les salariés à leur sortie du dispositif ainsi qu’à leur entrée dans un nouvel emploi».

Communiqué CGT – 1er février 2020

L'interfédérale syndicale de l'énergie toujours fixée sur l'abandon du projet « Hercule »

L'intersyndicale de salariés des industries gazières accepte de rencontrer le DRH du groupe EDF. Mais ce sera pour lui rappeler son opposition au projet «Hercule». Elle fera pression sur les pouvoirs publics, parallèlement, les 4 et 11 février 2021. Pour l'intersyndicale, souligne la fédération FO Énergie et Mines, «il serait temps que le P-DG d’EDF retire son projet (…) et écoute les partenaires sociaux sur leur vision pour l’avenir d’EDF», à savoir leurs refus «de subir la désintégration d’EDF ce fleuron de l’industrie française» et, plus spécifiquement, «de voir disparaître le biogaz, pourtant renouvelable, des futurs logements à venir, comme imposé par le RE2020», sans oublier l'abandon du principe de «péréquation tarifaire». 

Communiqué FO Énergie – 1er février 2021

L'Union des industries textiles tisse les solutions pour le changement climatique

L'Union des industries textiles propose des actions en vue de répondre à l'urgence climatique et, ainsi, de promouvoir la souveraineté de la filière française. Prenant appui sur une «étude du cabinet Cycleco “Empreinte carbone du textile en France”», l'UIT indique que «produire du textile en France émet deux fois moins de CO2 que de le produire dans un pays au mix énergétique carboné, comme c’est majoritairement le cas aujourd’hui», mais aussi que «le textile d’habillement et de linge de maison est importé à 95,7%».

Dans la perspective de l'Accord de Paris sur le climat, il apparaît opportun une relocalisation d'une «partie des opérations de transformation». C'est ce qui incite la filière à travailler sur des solutions permettant de sécuriser le consommateur à propos de l'impact de son activité, à savoir: «création d’une étiquette de traçabilité qui reprendra les 4 grandes étapes de fabrication d’un article textile», «élaboration d’un baromètre carbone annuel». Et de préciser: «Chaque point de relocalisation gagné permet d’économiser 140 000 tonnes d’équivalent CO2, de générer 5500 tonnes de production supplémentaires et de créer plus de 4000 emplois».

Communiqué UIT – 29 janvier 2021

L'Union sociale pour l'habitat salue l'effort pour la rénovation urbaine

L'Union sociale pour l'habitat se félicite que le Comité interministériel des villes ait acté une hausse forte des moyens dédiés à la rénovation urbaine. Selon l'USH, une enveloppe financière «portée par Action Logement (1,4 milliard d’euros), les organismes Hlm (368 millions) et l’État (200 millions)» y sera consacrée. Quoique «favorable à la diversification de l'offre de logements», l'Union souhaite que la limitation de «la construction de logements sociaux dans les villes atteignant le seuil de 40%» n'aboutisse pas à stigmatiser le «logement social et ses occupants».

Quelques jours avant la tenue du Conseil (29 janvier 2021), l'organisation professionnelle avait demandé «une amplification rapide (…) du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) à hauteur de 2 milliards d’euros», assortie d'une hausse de «l’offre de logement adaptée aux ménages les plus fragiles» et du «développement de l’accession sociale», de mesures en faveur de «la pérennisation des actions de gestion urbaine de proximité» ainsi que du renforcement de «la sécurité publique et la tranquillité au sein des quartiers». Enfin, l'USH suggérait le soutien au «développement économique» via les solutions «zones franches urbaines», «emplois jeunes».

Communiqués USH – 29 et 27 janvier 2021