La solution magique « Hercule » continue d'irriter l'intersyndicale des industries gazières

L'intersyndicale du secteur énergétique annonce une nouvelle mobilisation contre le projet «Hercule» à EDF et continue de dénoncer l'attitude des pouvoirs publics sur le sujet. Regroupant les fédérations sectorielles CFDT, CGT, CFE-CGC, FO, le collectif fait allusion aux propos de la ministre de la Transition écologique devant une commission de l'Assemblée nationale, selon lesquels «le projet Hercule (serait-NDLR) la seule solution aux difficultés bien réelles que traverse le Groupe EDF», tandis que «l’entreprise publique (83 % détenue par l’État) ne subirait "ni dépeçage, ni démantèlement, ni quelconque remise en cause du statut des salariés”». 

Et de rappeler que «la réalité c’est que toutes les organisations syndicales, de nombreux parlementaires, des élus et les organisations représentant les collectivités territoriales expriment des doutes de plus en plus sérieux sur le bien-fondé d’Hercule et posent de nombreuses questions qui restent sans réponse». D'où un nouvel appel à mobilisation pour le 10 février 2021.

Communiqué intersyndical CFDT-Chimie, CFE-CGC-Énergies, CGT-Mines, FO-Énergies – 5 février 2021

Les betteraviers rassurés par la dérogation sur l'usage des nicotinoïdes

La Confédération des planteurs de betteraves se félicite du double soutien du Gouvernement à la filière, par la dérogation à l'usage des nicotinoïdes et l'annonce d'indemnisations. Pour la CGB, «l’arrêté autorisant formellement l’usage dérogatoire d’urgence de semences de betteraves traitées avec des néonicotinoïdes pour les semis 2021» était très attendue et «permet aux agriculteurs de commander leurs semences et ainsi finaliser les semis pour 2021». Le syndicat agricole se félicite aussi de l'octroi d'une «indemnisation pour des pertes supérieures à 30 % du rendement historique pour les exploitations bénéficiant d’une assurance climatique et 35% pour les exploitations non assurées» du fait de la jaunisse qui touche les plantes depuis plus d'une année. 

Pour autant, la confédération continue d'estimer que la position des pouvoirs publics sur les néo-nicotinoïdes reste basée sur un «avis de l’ANSES insuffisamment étayé», et souhaiterait plus de «pragmatisme», en confirmant «ses engagements de réduction des doses de substance active de 25 % et d’implantation de 4000 hectares de surfaces mellifères dans les régions betteravières».

Communiqué CGB – 5 février 2021

Le syndicat des carrières critique le flou à propos de la responsabilité élargie du producteur

Pour le syndicat patronal des carrières et matériaux, le projet de loi sur l'économie circulaire, via la responsabilité élargie du producteur, fragilise la filière sans garantie d'être efficace. L'Unicem, dénonce, plus précisément le «flou entourant la future filière de Responsabilité élargie du producteur», ainsi que la perspective de «la gratuité de la reprise des déchets de la construction et de la déconstruction sur les chantiers dont le financement serait assuré par le paiement d’une écocontribution par les metteurs sur le marché». L'organisation professionnelle rappelle que cette mesure relève d'un «diagnostic erroné», étant donné que «les dépôts sauvages sont principalement le fait de particuliers ou d’entrepreneurs peu scrupuleux ou exerçant leurs activités dans des conditions illégales (travail dissimulé) et non des professionnels du secteur», lesquels, au contraire, ont mis «en place des actions concrètes pour lutter contre les décharges sauvages» et se tiennent «à la disposition des pouvoirs publics pour les rappeler au besoin».

Communiqué Unicem – 5 février 2021

L'interprofession élevage et viande dénonce un double discours sur l'accord Mercosur

L'interprofession agricole Interbev réitère son opposition à l'accord européen de libre échange Mercosur et à la position ambiguë du Gouvernement sur le sujet.  L'intervention de l'interprofession élevage et viande fait suite à la tenue (4 février 2021) du Comité de suivi de la politique commerciale, présidée par le ministre délégué au Commerce extérieur. Pour Interbev, il n'est pas acceptable que le Gouvernement «qui déclare rester toujours opposé “en l’état” à la ratification de l’accord», continue pour autant à refuser une «réouverture des négociations (…) qui intégreraient les conditions environnementales et sanitaires qu’il exige par ailleurs» pour la production de viande, et n'affirme pas plus sa résolution auprès de la Commission européenne.

Communiqué Interbev – 5 février 2021

La mission Laforcade sous le feu croisé des syndicats et du patronat

La fédération Santé de la CGT considère que la mission Laforcade n'est pas en mesure de répondre aux attentes du secteur privé non lucratif concernant les suites du «Ségur de la Santé». Pour la CGT-SAS, comme du reste pour les autres fédérations syndicales de salariés (Sud, FO, CFDT) et les organisations patronales (Fehap, Nexem, Croix-Rouge française, Ugecam), le «périmètre d’activité et de personnels» concernés par «l’extension du complément de traitement indiciaire» demeure «trop restrictif» et «ne correspond pas à la réalité des activités multisectorielles du champ sanitaire social et médico-social à but non lucratif». Dès lors, «l’ensemble des acteurs présents à cette “négociation” réclament le versement de la prime Ségur de 183 euros mensuels nets pour tous les salariés du secteur social et médico-social», ce d'autant que «ce secteur se détériore depuis de nombreuses années».

Au sortir de la 3e réunion de la mission avec les partenaires sociaux, la fédération UNSFO-SP souligne que «face à la volonté manifeste du Gouvernement de ne pas avancer, l’ensemble des organisations syndicales et patronales ont réaffirmé leur volonté de négocier globalement pour l’ensemble des secteurs social et médico-social» et non uniquement sur les «métiers en tension». Elle soutient la «revendication de 183 euros» et se joindra aux autres organisation syndicales pour d'éventuelles mobilisations.

Communiqué CGT-SAS; Communiqué FO  – 4 février 2021

Expulsions locatives: la CGT revendique une vraie politique du logement

Le syndicat CGT prend acte de la décision gouvernementale de reporter le droit d'expulsion des logements pour impayés de loyer, mais juge que les pouvoirs publics doivent engager une politique pour le droit au logement. Considérant la crise sanitaire, mais aussi le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, la CGT aurait jugé préférable à la mesure relative à la «trêve hivernale», qu'il soit «mis fin aux expulsions locatives» et «un moratoire des loyers et des traites (…) pour l’ensemble des locataires et accédants en difficulté». 

Pour un retrait de la réforme des APL et un encadrement des loyers

Pour le syndicat, il faudrait aussi opter pour «le retrait de la réforme des Aides personnelles au logement (APL) ainsi que leur revalorisation», doublé de la «mise en œuvre contraignante sur l’ensemble du territoire de l’encadrement des loyers à la baisse». Considérant que le «plan de relance (…) confirme le désengagement de l’État en matière d’accès et de droit au logement en affectant seulement 650 millions d’euros à la construction», mais aussi que les mesures de ponctionnement d'Action Logement et de «réduction du loyer de solidarité», la CGT revendique au contraire «un changement de cap radical pour une politique publique du logement ambitieuse et juste».

Communiqué CGT – 4 février 2021