La Confédération paysanne propose d'adapter la biosécurité des élevages

Le syndicat agricole Confédération paysanne considère que les mesures de biosécurité pour contrecarrer les pandémies (peste porcine, grippe aviaire) sur les élevages de plein air sont inadaptées. Son antenne Auvergne-Rhône Alpes a décidé de faire «constater sur le terrain la nécessité de faire évoluer la réglementation aujourd'hui en vigueur», dans le cadre d’une «ferme ouverte» réunissant agriculteurs, syndicats agricoles, représentants de la chambre d’agriculture, du ministère, parlementaires. La Conf’ soutient que «ces enjeux de biosécurité (…) ne doivent pas devenir un rouleau compresseur des élevages de plein air au profit de l'industrialisation de l’élevage».

Communiqué Confédéraion paysanne – 18 janvier 2021

La CFDT soutient l'obligation pour l'employeur public de financer une complémentaire santé

Le «projet d’ordonnance visant à rendre obligatoire la participation financière des employeurs à la protection sociale complémentaire de l’ensemble des agents publics» acté par le Conseil commun de la Fonction publique (18 janvier 2021), satisfait la CFDT et plus partiellement la CGT.

La CFDT-FP considère que la négociation à venir pour concrétiser ce projet sera «l’occasion donnée aux organisations syndicales représentatives de peser sur les employeurs et de s’engager pour le bénéfice des agents». Pour sa part, elle «rappellera ses exigences en matière de niveau de participation, de solidarité entre actifs et retraités, d’améliorations des garanties statutaires en matière de prévoyance, de niveau des paniers de soin, de calendrier» de «portabilité des droits».

Du côté de la fédération Fonction publique de la CGT (CGT-FP), on «enregistre sans hésiter les avancées formalisées dans le Conseil commun de ce jour, même si elles demeurent insuffisantes». Le syndicat se dit satisfait concernant «l’obligation faite aux employeurs publics» de «participation financière obligatoire à hauteur de 50%, à minima, de la couverture complémentaire», de «l’inscription des solidarités dans l’ordonnance», «du nouveau décret sur le capital décès», mais juge limitées les mesures relatives à la prévoyance et à l'entrée en vigueur du dispositif. La CGT-FP «entend construire (…) avec toutes les organisations syndicales qui le souhaiteront les accords majoritaires pour l’amélioration et l’effectivité du droit à la PSC». 

Communiqué CFDT-FP; Communiqué CGT-FP – 18 janvier 2021

Les employeurs de l'aide à domicile rappellent l'urgence de la loi « Grand âge »

Les fédérations d'employeurs associatives de l'aide à domicile tancent le Gouvernement suite à une annonce de son porte-parole laissant entendre «un nouveau report de la loi Grand âge et autonomie». Pour l'Adedom, l'ADMR, la FNAAFP-CSF et l'UNA il y a plutôt «urgence à ce que le Gouvernement passe des paroles aux actes et engage de vrais moyens pour le domicile». Et de préciser: «Comment imaginer que l’on puisse attendre que la crise sanitaire soit réglée pour s’attaquer au défi du grand âge? Déjà, aujourd’hui, faute de personnel et de moyens financiers, il est impossible d’honorer toutes les demandes d’accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap».

Communiqué commun Adedom, ADMR, FNAAFP/CSF, UNA – 18 janvier 2021

Justice des mineurs: un collectif accuse le Gouvernement de passer en force

Opposé dès son lancement, à la réforme du code de la justice des mineurs, un collectif de syndicats, ordre professionnels, associations, dénonce le déni de démocratie opéré par les pouvoirs publics. Regroupant les syndicats CGT, Solidaires, FSU, des avocats (SAF), de la magistrature (SM), le Conseil national des barreaux et la Ligue des droits de l'homme, le collectif invoque le fait que «avant même le vote de la loi, le nouveau garde des Sceaux vient désormais d’inventer la circulaire d’application avant l’examen du texte par le Sénat». 

Si la décision apparait motivée par le report de l'examen du projet pour cause de crise sanitaire, le collectif considère que «la volonté d’une réforme concertée (…) n’est que la poudre aux yeux, le nouveau ministre ne s’embarrassant désormais même plus de respecter le travail parlementaire» et appelle le Sénat à en tirer toutes «les conséquences lors (du-NDLR) prochain examen du texte fin janvier». 

Communiqué collectif CGT, Solidaires, FSU, SAF, SM, CNB, LDH – 15 janvier 2021

Les syndicats CGT et CFDT ne veulent pas de disqualification des enseignants-chercheurs

Les fédérations de l'enseignement et de la recherche de la CGT et de la CFDT soutiennent le Conseil national des universités et son rôle au service des enseignants chercheurs, notamment concernant leur qualification. 

La fédération de la recherche CGT (CGT-Ferc) dénonce la mise en cause récurrente du CNU «de la part du ministère et de la CPU (Conférence des présidents d'université-NDLR)», au point que «le dialogue est rompu avec le ministère qui affiche (…) sa volonté de contourner l’instance et de ne pas lui donner les moyens de fonctionner correctement». Le syndicat de salariés a constamment incité l'organisme à ne pas «mettre en place la procédure dite de suivi de carrière», s'opposant à diverses mesures visant à limiter les qualifications et l'accès à l'emploi des enseignants chercheurs. Il continue à marquer son refus de la nouvelle loi de programmation de la recherche.

Le SGEN-CFDT manifeste également son soutien aux enseignants chercheurs par son opposition à un amendement à l'article 5 de la LPPR qui «modifie les modalités de recrutement des enseignants-chercheurs» et ce sans aucune «concertation syndicale». Pour l'organisation syndicale, «il ne paraît pas opportun de reporter le calendrier de travail des sessions de qualification» afin de ne pas laisser «dénigrer le Conseil national des universités», et faute de dialogue social, il s'agira de porter, lors de la «concertation» prévue par le ministre, la nécessité d'un «cadrage national» et d'une «évaluation par les pairs».

Communiqué SGEN-CFDT – 14 janvier 2020; Communiqué CGT-Ferc – 12 janvier 2020

Pour la Coordination rurale, la PAC n'est pas un service environnemental

Dans le contexte du plan stratégique national prévu par la politique agricole commune, la Coordination rurale rappelle que si «les enjeux environnementaux et climatiques sont partagés par les agriculteurs», il ne saurait être question que son motif-clé soit de «payer les services environnementaux» aux dépens de la rémunération des agriculteurs. Et que la nouvelle PAC expose en outre au risque «d’aggravation de la distorsion de concurrence qui sévit déjà entre (…) différents États membres». Elle demande aux pouvoirs publics de veiller aux positions des autres pays de l'Union européenne.

Communiqué Coordination rurale – 14 janvier 2021