Des institutions professionnelles réagissent au Brexit
Le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne fait réagir le monde consulaire, les organisations interprofessionnelles d'employeurs et les représentants de branches particulièrement exposées.
CCI France partage la tristesse d'Eurochambres
CCI France relaie la réaction de Christoph Leitl, président d'Eurochambres, qui a déclaré: «Aujourd'hui est un triste jour pour le monde européen des affaires (…). L'UE et le Royaume-Uni doivent présenter des mandats de négociation claires sur les buts et objectifs afin de minimiser l'incertitude pour les entreprises des deux côtés de la Manche (…). Le calendrier fixé par le Royaume-Uni pour parvenir à un partenariat économique ambitieux, profond et flexible est extrêmement difficile (…). Cela ne devrait toutefois pas se faire au prix de solution hâtives». Les chambres en tant que parties prenantes souhaitent être informées et consultées tout au long du processus.
Le MEDEF renouvelle sa confiance à Michel Barnier
Le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) rappelle que «quoi qu'il en soit, le 31 décembre prochain des formalités nouvelles, notamment douanières, seront imposées aux entreprises». L'organisation professionnelle ajoute que «tout doit être fait pour maintenir une relation fluide et confiante avec un partenaire majeur de la France». Le MEDEF rappelle à cette occasion que «plus de 100 000 entreprises françaises échangent avec le Royaume-Uni et (que) 3 800 y sont implantées». Il renouvelle sa confiance à Michel Barnier et à son équipe pour «conduire cette négociation dans l'intérêt des Européens, comme il a su le faire depuis deux ans».
La CPME «se veut rassurante»
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) «se veut rassurante». L'organisation professionnelle rappelle en effet que «si la décision politique est désormais irrévocable, sur le plan économique, une période de transition s'ouvre jusqu'au 31 décembre 2020». Elle n'en incite pas moins fortement les entreprises à mettre cette période à profit pour se préparer en établissant un diagnostic des mesures à prendre (liste de fournisseurs, protection des marques et brevets, identification des nouveaux organismes certificateurs, examen de la situation des collaborateurs expatriés…).
La FEVS souhaite un environnement sécurisé de façon pérenne
La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) «appelle à bâtir un partenariat privilégié avec le Royaume-Uni». Antoine Leccia, président de la FEVS, rappelle qu'avec «plus de 1,3 milliard d’euros d’exportations, le Royaume-Uni est le deuxième client pour les vins et spiritueux français». Il précise aussi que «la France est également l’un des principaux importateurs de spiritueux britanniques». «La période de transition prévue par l’accord de retrait offre une sécurité juridique à nos entreprises pour les onze prochains mois. Mais il reste désormais à construire les règles et les disciplines qui permettront de sécuriser l’environnement économique et entrepreneurial de façon pérenne» conclut Antoine Leccia.