Les syndicats de salariés pointent les « handicaps » de la CNH
La Confédération française et démocratique du travail et Force ouvrière estiment que les pistes envisagées lors de la Conférence nationale du handicap pourraient être complétées.
À l'issue de la 5e Conférence nationale du handicap, qui s'est tenue le 11 février 2020, la CFDT affirme partager «la volonté de mettre l’accent sur une école plus inclusive notamment avec un effort notable sur l’accompagnement des enfants». En revanche, elle pointe plusieurs carences du dispositif actuel. D'abord, «un taux de chômage (qui-NDLR) est toujours le double de celui de l’ensemble de la population active» ce qui induit que les entreprises «prennent leurs responsabilités». Ensuite, le manque de considération des pouvoirs publics pour l'importance «du dialogue social dans l’insertion et le maintien dans l’emploi».
L'intégration des travailleurs handicapés au futur système de retraite doit être clarifiée
Si elle soutient le principe d'une «prise en compte du handicap dans le futur système universel de retraites», elle attend des précisions notamment sur la possibilité de garantir des droits aux aidants. De manière générale, la CFDT souhaite que les manques soient traités, et que les annonces se traduisent en actes.
Force ouvrière se félicite notamment de l'annonce du Président de la République selon laquelle «l’AAH ne sera pas remplacée ni diluée dans le futur Revenu universel d’activité». En revanche, elle doute de réelles avancées sur les retraites tel que les profile le nouveau système universel. Très opposée au projet, FO exprime des revendications spécifiques: «réintroduction du critère RQTH» (pour l'accès); «prise en charge gratuite du supplément de cotisations» (pour cause d'impossibilité de travailler); «bonification des droits»; révision des calculs sur les montants, le cumul pension/activité. Des mesures en faveur du «maintien dans l'emploi», des «salariés en affection de longue durée», ainsi que pour les «aidants», sont également exigées par le syndicat.