Alors que s'annonce le vote du budget communautaire au Conseil européen,le 20 février 2020, la FNSEA, JA, la Confédération paysanne, plaident pour une politique agricole commune plus ambitieuse, assortie d'un financement adapté.
La Confédération paysanne «appelle (…) le président français, Emmanuel Macron, à défendre un budget fort pour la PAC post 2020», ce alors que le président du conseil devrait proposer un «budget 2021-2027 en baisse de 14% par rapport à la PAC actuelle, avec une baisse de 25% du second pilier». Or, selon elle, «les mesures du second pilier, MAEC, aide à la conversion bio, ICHN, sont les plus pertinentes pour répondre» à l'enjeu de la «transition agroécologique». Pour la Conf', il convient en outre de revoir la répartition des aides (dégressivité, plafonnement, soutien spécifique, paiement redistributif) en vue de permettre de limiter «l'industrialisation» de l'activité, et «d'installer et de maintenir des paysans nombreux sur les territoires». Elle plaide aussi pour une «régulation des marchés et une maitrise des volumes de productions qui assurent des prix justes et stables aux paysans».
Pour la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles et Jeunes agriculteurs, «l’UE a besoin d’un budget plus ambitieux que celui proposé (…) Il est indispensable que les chefs d’États et de gouvernements, améliorent nettement la proposition de la Commission». La FNSEA et JA souhaitent «l’adoption d’un cadre financier pluriannuel» à même de «relever le défi alimentaire, celui du renouvellement des générations en agriculture, mais aussi de répondre aux attentes sociétales», de conforter un «secteur agricole (…) compétitif, durable et en capacité de produire en respectant l’environnement, en garantissant la santé et le bien-être des animaux, en améliorant la biodiversité et en contribuant à la lutte contre le changement climatique».
Les deux organisations rappellent que «les fermes françaises, dans toute leur diversité, jouent un rôle central dans la réalisation de ces objectifs. Non seulement, la production française est aujourd’hui l’une des plus efficaces au monde, mais elle respecte également les normes les plus élevées».