Convention plus « avenante » entre l'assurance-maladie et les centres de santé
Le 4 février 2020, l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie (UNCAM) et les représentants de 10 organisations professionnelles ont validé un avenant à l'accord national des centres de santé. Un dispositif contesté par les médecins libéraux.
L'accord conclu entre l'UNCAM et les centres de santé, qui «entrera en vigueur dès cette année, avec un versement des rémunérations associées en 2021», permet notamment de dégager des moyens financiers pour «le recrutement d'assistants médicaux», «pour favoriser l’installation de ces centres en zones sous denses en offre de soins » et «une revalorisation de l’aide financière accordée dans le cadre du contrat d’aide à l’installation pour les centres de santé médicaux et polyvalents», et aussi pour «les centres de santé ayant recours à des télé-expertises (télémédecine-NDLR). Nicolas Revel, directeur de l'UNCAM, précise à cet égard:« Nous aboutissons à un avenant complet qui permet de mieux valoriser l’engagement des centres de santé en faveur de l’exercice coordonné et de l’amélioration de l’accès aux soins». Quelque 1600 établissements en bénéficieront.
Le SML juge le conventionnement abusif
Le dispositif est loin, pour autant, de satisfaire le Syndicat des médecins libéraux. Celui-ci estime en effet que, par cet accord, «l’assurance maladie (…) qui prétend vouloir contribuer à améliorer l’attractivité du secteur libéral, est en réalité en train de créer les conditions d’un siphonnage du libéral vers le salariat des centres de santé» et à une «France des dispensaires». Il plaide, au contraire, pour la pérennisation «du financement des assistants médicaux» et pour un «niveau de rémunération suffisamment attractif des actes de télémédecine».