L’ordre des géomètres experts prend position sur l’instruction du Gouvernement relative à l’atteinte d’un objectif, à horizon 2050, de «zéro artificialisation nette (ZAN)».
Un manifeste pour une application du ZAN adaptée au contexte territorial
L’Ordre des géomètres experts rappelle qu’il «partage les constats liés à l’artificialisation des sols ainsi que la nécessité d’y remédier: «atteintes majeures à leur biodiversité», impact sur la«perméabilité des sols» et les «zones de captation», «surconsommation foncière» imputable aux vacances de bâti… Mais il se situe dans la perspective de «garde-fous (…) pour éviter une application sans nuance du ZAN, qui pourrait conduire à une sanctuarisation des territoires ruraux» et pénaliser encore plus leur développement économique.
D’où la publication d’un «Manifeste» structuré autour de 10 propositions, dont «une application contextualisée du ZAN, en y intégrant tous les partenaires de l’aménagement, les élus locaux et les citoyens» (prop.4). Il est important de mieux connaître «la dynamique d’artificialisation» pour mieux la distinguer de «l’imperméabilisation» (prop. 1). Il convient, ensuite de prendre des mesures positives pour les agriculteurs — «accompagner le monde agricole dans sa transition vers une agriculture durable et nourricière» (prop.8); «faciliter (…) des projets à plus-value environnementale ou qui intègrent des logiques de production agricole de proximité» (prop.2); de mobiliser le monde urbain — «revaloriser (…) les espaces de “nature sauvage”» (pop. 6).
Le Manifeste plaide pour des mesures réglementaires susceptibles de faciliter la démarche: «séparer (…) les “surfaces de pleine terre” des “surfacesartificialisées” (prop.3), déployer «uncoefficient minimal de nature par habitant» (prop.5), mettre en œuvre une «évaluation (…) des impacts des aménagements sur la biodiversité» (prop. 10).
Communiqué Ordre des géomètres-experts — 21 janvier 2020