Plusieurs organisations du transport routier (Fédération nationale du transport routier, Union TLF, Organisation du transport routier européen, Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles, Chambre syndicale du déménagement) font connaître leur désaccord, sur le fond comme sur la forme, avec les mesures «fiscales et réglementaires» décidées récemment par le Gouvernement, dont elles considèrent qu'elles sont «anti-entreprises et anti-emplois». Sur la forme, elles remettent en cause les annonces l'attitude de la ministre des Transports, laquelle a annoncé les dispositions dans la presse avant même de recevoir les organisations professionnelles, le 8 juillet, à leur demande.
Les transporteurs expriment leur ras-le-bol des taxes et des normes
Notant avec déception «une augmentation de la TICPE de 2 centimes par litre» qui viendra encore alourdir les difficultés des entreprises, les institutions professionnelles rappellent qu'elles ont donné l'alerte auprès des pouvoirs publics, sur la colère des professionnels, au risque d'éventuels débordements à l'automne, et que «Au lieu d’avoir des réponses, le Gouvernement ne fait qu’empirer la situation. Dans le même temps, on continue d’ajouter des normes qui exigent des investissements massifs». Les mesures incriminées par les signataires: «taux spécifique du gazole non routier supprimé, taxation des contrats courts, suppression des avantages de la DFS (déduction forfaitaire spécialisée) (…), fiscalité aberrante des entrepôts logistiques, trajectoire des baisses de charges et de l’IS décalée» et «multiplication de nouvelles normes et règles à un rythme qui dépasse largement le seuil du supportable».
Pour l'Union TLF, il faudrait que le Gouvernement change de méthode: «constat sur les finances publiques et sur le financement des infrastructures, réunion avec l’ensemble de la profession unie, négociations sur les modalités et les trajectoires envisagées, accord sur la prévisibilité et planification dans le temps...». Les transporteurs «ont besoin d’être associés aux décisions, d’en valider la cohérence globale et l’équité et d’avoir le temps nécessaire pour adapter leurs moyens, leurs équipes et leurs clients au changement» précise encore l'Union.
Communiqué commun CSD FNTR, OTRE, Union TLF, Unostra – 8 juillet 2019; Communiqué Union TLF – 8 juillet 2019