L’interprofession du bétail et de la viande souhaite que l’Europe régule mieux les importations
L'interprofession agricole Interbev appelle le Gouvernement à soumettre l’idée d’un règlement européen sur les importations dans le cadre de la présidence française de l’UE. La requête d’Interbev est également signée par le think tank de la Fondation Nicolas Hulot et l’Institut Veblen,au motif que la «politique commerciale européenne (…) ne tient pas ses engagements environnementaux et de santé publique, mais met en péril l’avenir de ses éleveurs et agriculteurs en leur imposant une distorsion de concurrence».
Le principe de «mesures-miroirs» sur les pesticides et l’élevage
Concrètement, elle fait référence à «l’instauration de mesures-miroirs, c’est-à-dire de règles environnementales aux produits importés sur le territoire européen équivalentes à celles en vigueur dans l’UE». Ainsi, le Règlement Pesticides devrait s’appliquer strictement, sans «possibilité d’octroyer des dérogations», et être assorti de mesures d’interdiction de mise sur le marché, d’un contrôle renforcé sur les denrées alimentaires avec «sanctions précises et dissuasives en cas de violations avérées». Concernant l’élevage, les trois organisations demandent aussi l’interdiction des produits «issus d’animaux traités avec des produits vétérinaires ou nourris avec des aliments non autorisés par la réglementation européenne ou ne respectant pas les exigences d’identification et de traçabilité», ou encore «dont il n’est pas attesté qu’ils ont bénéficié de certaines conditions minimales en matière de bien-être animal».
Communiqué commun Interbev, Fondation Nicolas-Hulot, Institut Veblen – 26 mars 2021