Loi sur la fin de vie: la CFDT et l’Unsa plaident pour le progrès des soins palliatifs

Les syndicats Unsa et CFDT sont favorables au projet de loi en discussion sur la fin de vie, tout en rappelant la nécessité d’améliorer les soins palliatifs. L’Unsa «soutient toute initiative législative visant à faire respecter la volonté des personnes en fin de vie ou victimes d’aléas de la vie, notamment lorsqu’elle est exprimée dans les directives anticipées», de même que la CFDT «s’est prononcée lors de son dernier congrès pour que la loi évolue et permette, dans tous les cas, le respect de la volonté des personnes en fin de vie, notamment lorsque cette volonté est exprimée dans des directives anticipées».

Pour l’Union nationale des syndicats autonomes, il faut néanmoins l’accompagner d’un «développement des soins palliatifs  (…) avec des personnels en nombre suffisant et formés», de «campagnes d’informations pour mieux faire connaître le dispositif des directives anticipées», d’une incitation au «respect par l’équipe médicale, des volontés exprimées par le malade de ses directives anticipées». La CFDT rappelle aussi «les progrès encore à accomplir pour le développement de soins palliatifs de qualité et accessibles à tous», non sans regretter que «le projet de loi créant (…) risque de ne pas pouvoir être adopté le jeudi 8 avril à l’Assemblée nationale du fait d’un dépôt massif d’amendements par quelques députés».

Communiqué Unsa – 8 avril 2021; Communiqué CFDT – 7 avril 2021

L’intersyndicale de l’énergie toujours en lutte pour l’unité d’EDF

L’intersyndicale des industries électriques et gazières continue à plaider pour un service public de l’énergie, ce qui suppose de renoncer au projet de transformation d’EDF. Suite à une rencontre avec les ministres de l’Écologie et des Finances, l’intersyndicale FNME-CGT, CFE Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines, constate en effet que «la réforme d’EDF est désormais innommée et ne s’appellerait plus “Hercule” mais (que-NDLR) ses fondamentaux restent absolument inchangés avec un morcèlement et une désorganisation réaffirmés». Elle réclame une nouvelle fois que le «Gouvernement (mette-NDLR) de l’ordre dans ses priorités», ne sacrifie pas EDF à «un calendrier (…) dicté par des échéances électorales» ni «règlement des contentieux engagés par l’Europe contre l’État français et dont EDF est bien trop souvent la première victime». 

Communiqué intersyndical FNME-CGT, CFE Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines – 8 avril 2021

Les organisations du cinéma révisent la chronologie des médias

Les organisations professionnelles du cinéma (auteurs, producteurs, industries techniques, éditeurs-distributeurs, exploitants, éditeurs vidéo) travaillent à l'élaboration d'un accord sur la chronologie des médias. Le Bureau de liaison des industries cinématographiques, le Bureau de liaison des organisations du cinéma et la Société civile des auteurs réalisateurs producteurs (ARP), ont travaillé en commun sur le nouvel accord interprofessionnel relatif à la règle définissant l'ordre et les délais dans lesquels les diverses exploitations d'une œuvre cinématographique peuvent intervenir.

Remerciant le CNC pour son «accompagnement», elles préconisent une «simplification de l’accord actuel, avec un démarrage des diffusions audiovisuelles à six mois après la sortie en salle», qui préserve «les équilibres fondamentaux de l’actuelle chronologie, en améliorant la disponibilité des œuvres pour le public, tout en organisant un accroissement de valeur globale pour (…) la filière», mais qui suppose «une préférence accordée aux diffuseurs signataires d’un accord vertueux interprofessionnel avec le cinéma». Ces diffuseurs devraient notamment s'engager à «un taux minimum d’obligation cinéma et/ou d’un minimum garanti par abonné et/ou d’un montant en valeur absolue», à la transparence des données» et au «respect du droit moral des auteurs», pour un «ratio d’achats et de préachats» avec «clause de diversité et clause de volume», ainsi que pour une limitation «de la part d’achats effectués au sein de leur propre catalogue» pour le volet «œuvres de catalogue».

Communiqué commun ARP, Blic, Bloc – 6 avril 2021

Streaming: les professionnels de la musique jugent une régulation nécessaire

Plusieurs syndicats professionnels du secteur de la musique souhaitent que la France soit plus offensive sur la régulation du streaming, en s'appuyant sur le CNM. La Felin (labels et distributeurs), le Syndicat des musiques actuelles (production, diffusion) et Technopol (culture électro), considèrent que le modèle actuel du «Market Centric» nuit à la rémunération des labels et des artistes, ce d'autant qu'il permet une «fraude massive, via l’achat de “fake streams”».

Ils suivent avec attention l'étude du Centre national de la musique selon laquelle, le système «User Centric», à savoir le «calcul de rémunération basé sur ce que l’abonné écoute réellement serait bénéfique pour la diversité en plus d’assurer un garde-fou contre les dérives» et lui demandent de «mettre en place des discussions entre producteurs et plateformes, afin de réfléchir au modèle (…) équilibré, juste, transparent et vertueux pour tous».

Communiqué commun Felin, SMA, Technopol – 6 avril 2021

La fédération de l’aviation interpelle sur le financement de la sûreté

Pour le syndicat professionnel de l’aviation marchande, l’État doit prendre sa part du financement de la sûreté aéroportuaire. La FNAM rappelle, en effet que «La France est un des rares pays au monde où les coûts de sûreté sont intégralement supportés par les compagnies à travers la taxe d’aéroport (TAP) incluse dans le prix du billet», ce alors même qu’il s’agit d’une mission régalienne. En outre, dans la mesure où «le secteur aérien (…) fait face à la pire crise de son histoire», il n’est pas opportun de demander le «remboursement (…) des avances de 550 M€ de la taxe de sureté sur la période 2024-2030 majorées d’intérêts financiers et de frais de gestion». La fédération suggère, au contraire, que «les montants apportés par l’État pour son financement pour les années 2020 et 2021 soient transformés en subvention».

Communiqué FNAM – 6 avril 2021

Les acteurs de l’aide à domicile entendus sur la revalorisation du secteur

Regroupant plusieurs organisations du secteur, le collectif USB Domicile se félicite de l’agrément accordé à la convention collective de branche. Pour les organisations du collectif (Adedom, Admr, FNAAFP/CSF, Una),il s’agit d’une «décision historique qui permettra la plus forte revalorisation des emplois et des rémunérations dans la branche de l’aide à domicile depuis 2002» et «une réforme d’envergure et structurante». Elles y voient, en outre, «la première pierre du dispositif global et ambitieux d’une 5e branche qui devra être complété prochainement par la loi Grand Age Autonomie». 

Elles saluent une concertation avec l’Etat sur le «financement» (à hauteur de 631 millions d’euros/an) dont les départements devront «se saisir», tout en demandant un effort sur «les financements nécessaires à l’ensemble de ses missions auprès des personnes âgées, des personnes en situation de handicap et des familles» via «un schéma précis de financement de l’ensemble des dispositifs (…) pérenne et uniforme sur l’ensemble du territoire pour permettre aux structures d’appliquer sereinement l’accord à compter du 1er octobre 2021».

Communiqué USB Domicile (Adedom, Admr, FNAAFP/CSF, Una) – 2 avril 2021