La CFDT hostile à l'expérimentation « Oui-Pub »

Le syndicat CFDT affirme son opposition au projet d'expérimentation sur le droit de refuser la distribution à domicile des prospectus publicitaires prévue par le loi Climat. Prévu par l'article 9 de la loi Climat, le «projet de loi d'expérimentaion appelé “Oui-Pub”» aura surtout pour effet, selon la fédération CFDT-3C de fragiliser gravement les opérateurs Mediapost et Adrexo et plus largement «les entreprises de l'impression et de la distribution d'imprimés (…) ce qui représente 200000 emplois en France». Et de rappeler que «une grande partie de la population, particulièrement dans les zones rurales et villes moyennes, est attachée à ce mode de communication» et que «la publicité est indispensable à l'activité économique». 

Surtout, plaide le syndicat, qui demande la fin de l'expérimentation, il vaut mieux privilégier un «équilibre entre les supports» papier et numérique tel que permis par le dispositif «Stop Pub», lequel gagnerait à être évalué. 

Communiqué CFDT-3C – 17 mars 2021

La grande fronde des transporteurs routiers contre la loi Climat

Le syndicat professionnel OTRE et l’ensemble de ses fédérations se mobilisent contre le projet de loi Climat et les mesures qui pénaliseront le transport routier. Si le secteur s’est engagé et continuera de le faire, pour la transition écologique, il conteste le projet sur le fond – hausse de la fiscalité… – et sur la forme – vision idéologique, refus de concertation de la part des pouvoirs publics.

Un projet qui privilégie la rentabilité fiscale et budgétaire plus que l’écologie

Pour la fédération Nouvelle Aquitaine, il faut notamment rappeler que «le remboursement partiel de TIPCE», dont il est envisagé la suppression à horizon 2030, «permet aux poids lourds français de faire face à la concurrence européenne, le carburant étant bien moins taxé dans la plupart des États membres». Du côté de l’OTRE Champagne-Ardennes, on souligne que «Une vision simpliste (…) propose de taxer les camions avec un soi-disant objectif d’amélioration du bilan carbone du transport routier. Or, taxer n’a pas d’effet sur l’environnement», mais va, en revanche «plomber davantage la compétitivité des entreprises françaises du transport routier de marchandises» et faire disparaître le «pavillon hexagonal sur nos routes». 

Dans les Hauts-de-France, le syndicat note que «depuis l’instauration de l’Écotaxe en Belgique, le nombre de camions circulant sur le réseau taxé a augmenté de 6%» et, plus largement que «nous sommes face à un honteux souhait de rentabilité fiscale et budgétaire au détriment des louables objectifs climatiques». La fédération d’Occitanie dénonce pour sa part «(le-NDLR) diktat d’une Convention citoyenne dépourvue de toute légitimitédémocratique  et populaire» et «un projet de loi qui, enveloppé dans des arguties et des alibis verts,  privilégie une fois de plus, la rentabilité fiscale et  budgétaire». 

En attente d’une offre constructeur adaptée, viable…  

Les professionnels de Franche-Comté sont dans l'exigence que «les constructeurs soient en mesure de fournir une offre réelle de véhicules performants à motorisation alternative ! Les transporteurs s’en équiperont, comme ils n’ont cessé de le faire depuis plusieurs décennies en répondant aux meilleures normes environnementales, pour peu que les infrastructures d’avitaillement correspondantes soient au rendez-vous et que le coût reste admissible». De même, la fédération Pays de Loire insiste sur le fait que pour évoluer vers un «transport routier vert», il est nécessaire «une véritable lisibilité et donc d’une planification de l’effectivité de l’offre constructeur et de distribution, économiquement viable, répondant à tous les usages de la diversité des transports d’ici à 2050». 

Le camion ne doit plus être considéré comme le problème mais comme la solution

La fédération Centre-Val de Loire tient à rappeler que «Les transporteurs français ont servi le pays durant la crise COVID, et bien d’autres depuis des décennies. Ils sont pourtant vertueux les transporteurs, en s’inscrivant dans une contraignante certification eco-environnementaleen participant activement au développement d’un réseau de distribution de GNV et de bornes de rechargement et en investissant dans l’acquisition des véhicules performants en matière d’émission de gaz à effet de serre. Ils s’engagent chaque jour davantage avec l’ADEME et les Régions pour accompagner la “croissance verte”».

L’OTRE Normandie dénonce le fait que «le Président de la République et le Gouvernement sont sourds à nos demandes répétées, portées par l’ensemble des organisations professionnelles, pour introduire des mesures législatives efficaces pour atteindre les objectifs de protection du climat», témoin aussi le fait que «la ministre de la Transition écologique a prévenu (…) qu’elle ne changerait pas un iota des mesures fiscales envisagées». 

Pour l’organisation de transporteurs en Auvergne Rhône-Alpes, comme pour l’ensemble des fédérations: «Dans une économie écologiquement responsable, le camion ne doit plus être considéré comme le problème mais comme la solution. La transition énergétique passera par un transport routier vert, au parc renouvelé par une aide publique forte». La fédération PACA en appelle à la «confiance au dialogue, confiance à l’échange, confiance en nos professionnels», non sans alerter les parlementaires sur l’éventualité «de faire valoir nos arguments à la manière ancestrale». 

Communiqués OTRE Auvergne, Bourgogne-Franche Comté, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Pays de Loire, PACA – 17 mars 2021

L'Ordre des géomètres pour une approche raisonnée de l'artificialisation des sols

L'institution ordinale des géomètres experts salue l'amendement parlementaire au projet de loi Climat qui adapte le principe de zéro artificialisation des sols. Pour le CNOGE, l'amendement porté par le rapporteur du projet de loi, qui « vise à décliner les règles réduisant la réduction de l’artificialisation (…) ne dénature pas les propositions citoyennes de la Convention pour le Climat».

La version initiale du texte introduisait une «insécurité juridique liée à la notion d’artificialisation» à propos de laquelle l'Ordre avait alerté le spouvoirs publics. Il se félicite d'avoir été «entendu par (…) la ministre du Logement» et estime que «faire référence à la réduction de 50% de la consommation “des espaces naturels, agricoles et forestiers“ tout en gardant à terme le cap de la réduction de l’artificialisation (…)  est (…) une ambition forte». Non sans indiquer que «La profession reste (…) attentive aux sujets essentiels que sont la préservation des dynamiques de développement en milieu rural, la valorisation des territoires déjà “vertueux” - et la nécessaire “renaturation” des espaces denses». 

Communiqué CNOGE – 17 mars 2021

Assurance chômage: la CGT recourt contre la réforme

Le syndicat CGT déposera un recours en Conseil d'État contre le nouveau décret sur l'assurance-chômage, fruit d'un Gouvernement irresponsable. La CGT fait référence au décret entérinant les aménagements à la réforme de l'assurance chômage, dont le principe est maintenu, «malgré un contexte sanitaire et économique alarmant», et dénonce: «un plancher illusoire pour “adoucir” le changement de calcul de l’allocation», une baisse drastique des allocations, l'entrée en vigueur du «bonus-malus en septembre 2022» alors que «la dégressivité de l'allocation chômage pour les cadres entrera, elle, en vigueur dès juillet 2021».

Communiqué CGT – 17 mars 2021

Les professionnels des produits alimentaires élaborés préconisent une révision de la loi EGAlim

Le syndicat des entreprises de produits alimentaires élaborées, constat fait de l'échec des négociations commerciales EGAlim demande que le système soit révisé et plus contraignant pour les distributeurs. L'Adepale présente cette requête par courrier aux ministres de l'Agriculture et délégué à l'Industrie, en soulignant que «Dans un contexte de hausse généralisée des coûts des matières premières, aggravé par la crise Covid, les demandes de revalorisation formulées (…)  ont été pour la plupart rejetées, la distribution allant même jusqu’à imposer des baisses de prix»

Pour une révision du modèle actuel des négociations commerciales

Pour l'organisation professionnelle, il faut impérativement une «révision du modèle actuel des négociations commerciales», en vue de laquelle elle propose d'appliquer: «la non-négociabilité du tarif et la redéfinition du seuil de revente à perte» pour les «produits à marque nationale»; le respect de «la saisonnalité des productions pour lancer et répondre aux appels d’offre» concernant les produits de marque distributeur; la «prise en compte incontournable, dans la formation du prix, des investissements des entreprises et des exploitations agricoles dans la RSE et la transition agro-écologique, la pêche et l’aquaculture durables». Elle souhaiterait, en outre «le renforcement des moyens des organes de médiations et de contrôle», assortie du droit, au titre de la «CPME alimentaire» d'intégrer le comité de suivi des relations commerciales. 

Communiqué Adepale – 16 mars 2021