La Confédération générale du travail, la Confédération française et démocratique du travail et Force ouvrière estiment très insuffisante la revalorisation de l'allocation chômage (à hauteur de 0,7% – NDLR) actée lors du conseil d'administration de l'Unedic du 26 juin 2019. Elles se sont d'ailleurs abstenu lors du vote de la mesure.
Pour la CGT, qui était mobilisée dans l'Unedic aux côtés de diverses organisations professionnelles et associations (Solidaires et FSU Pôle Emploi, AC !, MNCP et APEIS), «le patronat a mené un odieux chantage à la revalorisation des allocations, avec les mêmes arguments: des allocations “trop généreuses” seraient nuisibles à la capacité à accepter un emploi», alors qu'elle plaidait pour une «une augmentation de 10 euros, par jour, pour les allocataires». L'institution professionnelle de défense des salariés dénonce plus largement le contexte de la décision, à savoir une réforme de l'assurance-chômage impliquant «des économies drastiques (…) qui transforment radicalement la nature de ce pan de la protection sociale» et des «mesures annoncées (qui — NDLR) vont s’appliquer uniquement au détriment des allocations des chômeurs».
La CFDT rappelle qu'elle aurait souhaité une «augmentation de +1,5% des allocations, au regard de l’évolution des minima sociaux (+1,6%), des évolutions du SMIC (+ 1,5%) et de l’indice des prix à la consommation (+0,9%)». Si elle motive son abstention par le fait que la décision «permet d’obtenir néanmoins une augmentation des allocations», la confédération syndicale rappelle «qu’avec la future réforme (…), des économies drastiques sont prévues par la diminution de leurs droits, les demandeurs d’emploi indemnisés ont aussi le droit de voir leur allocation chômage augmenter».
Du côté de Force ouvrière, il était proposé «une revalorisation de 2 % destinée à compenser la hausse de l’inflation (+0.9%), celle des carburants ainsi que celle de l’énergie». L'augmentation finalement décidée est d'autant moins acceptable que «le RSA a été revalorisé de 1,6% cette année et le SMIC de 1,5%», et donc que «les demandeurs d'emploi (sont – NDLR) laissés pour compte».
Communiqué FO – 27 juin 2019 ; Communiqué CGT, Communiqué CFDT – 26 juin 2019