Dans le cadre d’une conférence de presse, le 17 juin, les 19 organisations signataires du Pacte du pouvoir de vivre, dont les institutions professionnelles CFTC, CFDT, UNSA, FNE, FAGE, Uniopss, Mutualité française, manifestent leur inquiétude sur la réelle volonté du Gouvernement de «d’engager la transition écologique, d’éradiquer la grande pauvreté, d’endiguer la disparition, de la biodiversité et de réduire les inégalités».
Des mesures d’urgence dès la loi de finances 2020
En attente de pouvoir «juger sur pièces», les organisations estiment néanmoins nécessaire «d’activer les trois leviers principaux des politiques publiques que sont 1-l’investissement, 2-la fiscalité, 3-la norme», et corrigent, sous ce triple angle, les manques de la déclaration de politique générale du 12 juin 2019. Elles plaident ainsi pour «8 mesures d’urgence que le Gouvernement aurait du annoncer» et qui pourraient se traduire notamment dans la loi de finances 2020 : inscription du «reversement (…) des recettes de la fiscalité écologique aux ménages et au financement de la transition», d’une «suppression des subventions et mesures fiscales dommageables à l’environnement», «d’une plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu» et d’une taxation des «hauts patrimoines», de «moyens d’une politique ambitieuse du grand âge et de la perte d’autonomie».
Seraient également nécessaires : l’interdiction à terme de mettre en location «les logements indignes et les passoires énergétiques»; la mesure de «l’impact de toute nouvelle loi et politique publique» sur la population la plus précarisée et le développement durable; la réévaluation des «minima sociaux», alignés sur «l’évolution des revenus du travail»; le renforcement du droit d’asile et une “politique bienveillante d’intégration”». Enfin, les signataires demandent de «systématiser la proposition d’accompagnement humain à l’exercice des droits» et de « généraliser les maisons de services au public».
Ces mesures sont inspirées par les «66 propositions pour répondre à l’urgence sociale et écologique» issues «des débats et travaux collectifs» mis en œuvre «depuis le 5 mars 2019» pour construire le Pacte. Selon les signataires «23 nouvelles organisations ont exprimé leur soutien (…). Cet attrait (…) montre combien la nécessité est forte pour la société civile organisée de s’unir au-delà des spécificités des uns et des autres pour trouver et porter des solutions collectives».
Communiqué et dossier de presse, Pacte du pouvoir vivre – 17 juin 2018